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Notre regard

Rwanda | Quand l’ODR réveille les pires traumatismes. Après le génocide, le renvoi?

Huit ans après le génocide rwandais, qui avait conduit la Suisse à «admettre provisoirement» un certain nombre de Rwandais (à défaut de leur accorder systématiquement l’asile, comme on l’aurait fait sans hésiter au temps des Hongrois et des Tchécoslovaques), l’Office fédéral des réfugiés (ODR) estime que le temps de la compassion est passé. Il y a deux ans, il avait déjà annoncé qu’il entendait mettre fin à leur admission provisoire, écrivant effectivement dans ce sens à un certain nombre d’entre eux. Devant les protestations, l’ODR n’avait pas concrétisé son intention. Mais voilà que ce petit jeu recommence, plongeant à nouveau dans l’angoisse celles et ceux qui tentaient de retrouver leur équilibre. A titre d’exemple, nous citons ici, sans autres commentaires, la lettre d’un médecin psychiatre adressée en janvier dernier au Centre social protestant de Genève.