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Notre regard

CHRONIQUE EUROPE | du 13 janvier au 12 février 2010

 13 janvier

Selon une organisation non-gouvernementale flamande (Vluchtelingenwerk Vlaanderen), les demandes d’asile effectuées en langue française et donc examinées par des juges wallons ont neuf fois plus de chances d’être acceptées que celles rédigées en flamand.

14 janvier

Une étude mandatée par une ONG britannique (Refugee Council) conclut que les efforts visant à détériorer les conditions d’accueil des demandeurs d’asile n’ont pas de réelle influence sur le choix du pays dans lequel un requérant d’asile va déposer sa demande. Cette politique visant à lutter contre les « abus » de l’asile et qui est appliquée dans l’Europe entière trouve aujourd’hui ses limites.

2 février

Le HCR confirme la teneur du rapport du Service Jésuite des Réfugiés sur les mauvaises conditions de détention des immigrés clandestins en Libye. De nombreuses études font état de discriminations, de mauvais traitements et de conditions de vie en deçà des standards. Le bureau du HCR n’est pas officiellement reconnu en Libye et ses agents ne peuvent visiter certains centres où sont détenus des demandeurs d’asile.

7 février

La dernière tentative pour offrir un toit aux centaines de migrants se retrouvant à Calais échoue. Le centre que la Croix-Rouge avait mis en place dans un hangar situé sur « la Place d’Angleterre » au cœur de la ville a été évacué par la police seulement quelques jours après son ouverture! La fermeture de Sangatte en 2002 n’avait pas fait disparaître comme par magie les demandeurs d’asile qui y faisaient escale … il est à parier qu’il en sera de même avec Sangatte II.

12 février

Le ministre français de l’Immigration, Eric Besson, déposera un avant-projet de loi d’ici le mois de juin prévoyant notamment de mettre en place des « zones d’attente spéciales ». Un étranger entré clandestinement y sera « maintenu », le temps qu’il décide de repartir ou, le cas échéant, le temps que les autorités s’assurent du bien-fondé d’une demande d’asile. L’avant-projet de loi prévoit de transformer en zone d’attente n’importe quel lieu hors d’un poste frontalier où seraient découverts des clandestins. La loi prévoit aussi une accélération du processus de renvoi. L’autorité administrative pourrait décider qu’un étranger en situation irrégulière doit repartir « sans délai » : il n’aurait alors plus que 48 heures, contre un mois
 actuellement, pour déposer un recours face à une mesure d’expulsion !