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Notre regard

CHRONIQUE EUROPE | du 24 novembre au 14 décembre 2010

24 novembre
La Grèce publie un décret établissant une procédure d’asile transitoire en attendant la mise en place d’une nouvelle loi d’asile. Ce document promet quelques améliorations, en définissant par exemple un délai de traitement des demandes d’asile. Reste à voir la mise-en-œuvre.

30 novembre

La moitié des migrants sont des femmes, selon l’estimation de l’Organisation internationale pour les migrations.

9 décembre

Par un accord de coopération, l’Italie et la Libye veulent encore renforcer le contrôle de leurs frontières maritimes pour lutter contre l’immigration illégale. Ils sollicitent l’aide de l’UE.

8 décembre
En République tchèque, des requérants d’asile s’appuyant sur l’homosexualité comme motif de fuite ont été soumis à des tests pour prouver leur homosexualité. L’agence des droits fondamentaux de l’UE critique cette pratique qu’elle considère comme humiliante et peu fiable en ce qui concerne les résultats obtenus.

10 décembre
Empêcher les immigrants extra-européens d’atteindre l’UE par voie maritime ne fait que déplacer l’afflux de requérants d’asile et de migrants vers les frontières terrestres selon le HCR. Alors que les arrivées dans l’UE par voie maritime ont effectivement chuté (de 32’000 en 2009 à 8’800 en 2010), l’effet inverse s’est produit sur voie terrestre.

14 décembre

Dans un rapport, Amnesty accuse la Libye et Malte de violations des droits humains sur les migrants. Suite à l’expulsion de l’UNHCR de la Libye en juin dernier, les réfugiés et autres migrants transitant dans ce pays se trouvent sans aucune protection internationale. Ils sont souvent victimes de torture et de détention arbitraire. AI accuse l’UE de complicité: l’UE a récemment signé un agenda de coopération avec la Libye et soutient ce pays financièrement au niveau de la sécurité de ses frontières. En outre, l’UE prévoit un accord de réadmission par la Libye de migrants illégaux ayant transité par ce pays, ce qui rendrait la protection des réfugiés encore plus problématique.

21 décembre
La France et l’Allemagne s’opposent à l’incorporation de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen. Ils justifient leur position par le manque de volonté des gouvernements bulgare et roumain de combattre la corruption et le crime organisé dans leur pays. Le ministre français des affaires européennes exprime une crainte supplémentaire : l’afflux de migrants par les frontières de ces deux pays, dont le contrôle n’est pas bien assuré.

31 décembre
Le gouvernement grec fait part de son intention de construire un mur de 12,5 kilomètres le long de sa frontière terrestre avec la Turquie. Répondant à l’appel à l’aide de la Grèce en automne dernier, l’UE a déployé 250 policiers des pays européens pour la soutenir dans le contrôle de l’afflux d’immigrants clandestins. Un mois plus tard, une baisse de 44% des arrestations a été enregistrée. (p.19-21)