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Documentation

Détention | Bilan de la campagne Open access sur les lieux d’enfermement des migrants

Accès aux lieux de détention des migrants : « Un manque de transparence »

Florence Massena | Alternatives économiques
Article Web – 03 juillet 2012

Le réseau associatif Migreurop et Alternatives européennes ont organisé une campagne de visite des lieux d’enfermement des migrants. Du 26 mars au 26 avril, ils ont ainsi démarché les autorités de différents pays afin d’accéder à ces lieux habituellement soustraits aux regards indiscrets. Le résultat n’est pas brillant.

La campagne Open Access, menée conjointement par les associations Migreurop et Alternatives européennes, voulait permettre l’accès aux centres de détention des migrants dans les pays européens et frontaliers à la société civile et aux journalistes.

Du 26 mars au 26 avril, des visites de ces lieux ont ainsi été demandées aux autorités compétentes par des parlementaires, des journalistes et membres d’associations. Cette démarche n’est pas nouvelle, la campagne Droit de regard de Migreurop proposait déjà depuis 2009 aux parlementaires (européens et nationaux) de se rendre dans les centres de rétention et de recueillir des informations sur l’accès des migrants aux soins et à l’assistance juridique. L’organisation Alternatives européennes a de son côté organisé des consultations citoyennes dans différents pays sur la question de l’enfermement des migrants. Celle-ci s’est révélée très mobilisatrice en Italie où l’opération « Lasciate entrare » (« Laissez entrer » en français) a amené des journalistes à se mobiliser contre la circulaire du 1er avril 2011, qui interdisait l’accès des centres aux médias et à la société civile. Suite à cette mobilisation, la circulaire a été revue fin 2011, laissant cette fois la liberté aux autorités compétentes d’accorder ou non le droit de visite, en posant de nombreuses conditions aux journalistes. La démarche européenne s’appuie par ailleurs sur l’article 11 de la Charte des droits fondamentaux qui légitime la liberté d’accéder aux informations et de les diffuser au sein de l’Union européenne sans ingérence des autorités publiques.

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