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Documentation

Assemblée parlementaire | Rapport sur la Grèce-Turquie

Migrations et asile: montée des tensions en Méditerranée orientale

Rapport de la Commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées, 23.01.2013

Résumé

La Grèce et la Turquie sont respectivement devenues le principal point d’entrée dans l’Union européenne des flux migratoires irréguliers et le principal pays de transit.

Les deux pays sont ainsi liés par un problème qu’aucun d’eux n’est en mesure de résoudre sans une plus grande aide et solidarité de l’Union européenne et des autres Etats membres du Conseil de l’Europe. Le conflit syrien ainsi que l’arrivée de réfugiés syriens, principalement en Turquie mais aussi en Grèce, imposent à ces pays des contraintes encore plus lourdes.

La Grèce s’est focalisée sur la consolidation de ses frontières extérieures et a mis en œuvre une politique trop lourdement axée sur la rétention. Malgré la détermination dont font preuve les autorités grecques pour améliorer le système d’asile et les conditions de rétention, qui bien souvent sont déplorables, des efforts supplémentaires restent à entreprendre. De même, les défis posés par l’arrivée massive de réfugiés syriens en Turquie, et désormais aussi en Grèce et dans d’autres pays européens, appellent à un surcroît de solidarité de la part de l’Europe.

La situation économique difficile que connaît la Grèce contribue à l’aggravation des tensions sociales et exacerbe le racisme et la xénophobie. Ce problème doit être résolu.

L’Europe doit radicalement repenser son approche du partage des responsabilités pour traiter ce qui constitue un problème européen, et non uniquement celui d’un seul ou de quelques pays. Les Etats membres sont appelés à accroître sensiblement leur aide à la Grèce, à la Turquie et aux autres pays directement exposés, afin de leur donner une chance raisonnable de relever les défis posés. Le Conseil de l’Europe a également un rôle à jouer à cet égard, par exemple en réfléchissant à de nouvelles possibilités de réinstallation et de réadmission, en aidant les Etats à venir à bout de leurs arriérés de dossiers de demande d’asile et en présentant des projets novateurs afin de mettre un frein au racisme et à la xénophobie qui ne cessent de croître à l’égard des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile.

Le rapport complet peut être consulté online ici.