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Vosges Matin | Réfugiés syriens: la France à la traîne

Deux ans et demi après le début du conflit, 3 000 Syriens fuient quotidiennement leur pays. La région, déjà fragilisée, absorbe difficilement cet afflux. Les pays européens, eux, tergiversent.

Article de Xavier Frère, publié sur le site de Vosges Matin, le 25 septembre 2013. Cliquez ici pour lire l’article complet.

Deux ans et demi après le début conflit, la France traîne des pieds pour faciliter leur accueil tandis que l’Allemagne, la Suède ou l’Autriche ont déjà ouvert leurs portes à plusieurs milliers de ressortissants du pays meurtri. L’urgence est là, ont répété les intervenants. « C’est la plus grosse crise humanitaire du XXIe siècle, après celle du Rwanda », a souligné Philippe Leclerc du HCR, « il y a entre 3.000 et 5.000 personnes par jour qui fuient la Syrie ».

À ce jour, 850 Syriens ont fait une demande d’asile en France depuis janvier, 1 700 depuis mars 2011 (47.000 au niveau de l’UE). « Nous avons un devoir moral humanitaire », a posé Michel Morzière, de l’association « Revivre », permanence pour les réfugiés syriens depuis 2004, « il faut faciliter les visas, les procédures techniques et les structures : on aurait pu réquisitionner un hôtel par exemple ». Comment solliciter un visa quand l’ambassade est fermée, comme la plupart d’entre elles en Syrie ? Comment passer outre les « visas de transit » mis en place par 11 pays européens (dont la France) et censés réguler l’afflux massif de clandestins ? Le parcours du combattant continue encore ici. De fait, le nombre de demandes instruites via « Revivre » pour obtenir le statut de réfugié s’est limité en un an à 105. À la France « de participer », lâchait hier de son côté Hassan Ajan, Franco-Syrien actif dans les associations, « on a depuis longtemps demandé une action politique et économique pas militaire… » Problème, déplore Hassan : « La France n’a pas de position, elle doit être avec (Bachar) ou contre ».

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