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Voix d’Exils | Sur l’Australie et Israël et l’Ouganda

L’année 2013 semble constituer un tournant pour l’administration de Tel-Aviv et de Canberra en termes de consolidation de leur fermeté vis-à-vis des réfugiés. Israël et l’Australie ont développé et mis en place de nouvelles approches sur l’asile, malgré le fait qu’elles soient contraires aux lois internationales.

Article de Marcus, paru sur le site de Voix d’Exils, le 3 octobre 2013. Cliquez ici pour lire l’article original (en anglais).

Providing clean drinking water for refugees in Uganda Photo: Andy Wheatley/DFID
Providing clean drinking water for refugees in Uganda
Photo: Andy Wheatley/DFID

Tout a débuté en juillet 2013, lorsque les informations ont commencé à circuler sur le renvoi par l’Australie des réfugiés arrivant sur son territoire vers la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les deux pays ont depuis signé un accord qui stipule que les réfugiés seront pris en charge par la Papouasie-Nouvelle-Guinée et non plus par l’Australie (v. notre billet « Le Monde | L’Australie ferme ses frontières aux migrants clandestins« ). Bien sûr, ce dernier finance le programme qu’il a conçu. Israël, en août, était aussi prêt à renvoyer les réfugiés en Ouganda (v. notre billet « Israël planifie le renvoi de migrants africains vers un « pays d’Afrique de l’est »« ).

Israël et l’Australie partagent certains traits historiques communs. Tous deux sont des nations jeunes dont les fondations ont été construites sur des malheurs; les ancêtres australiens ont été repoussés par le Royaume-Uni dans un État se situant à des dizaines de milliers de kilomètres. Israël a été formée il y a 70 ans après les horreurs des camps de concentration nazis. Pas d’autres populations au monde ne connaissent mieux les défis d’être réfugiées.

L’étonnant paradoxe concerne l’Ouganda. En 2010, l’administration de Kampala a expulsé les réfugiés congolais hors de son territoire, alors que les rebelles M23 continuaient à terroriser l’Est du Congo. Il est étonnant que le gouvernement ougandais soit en train de créer une image humanitaire de son pays, alors que les réfugiés congolais et rwandais sur son territoire sont expulsés. Ceux qui y sont restés, sont maltraités, battus par la police ougandaise et les enfants n’ont pas accès à l’éducation. Il n’y a pas d’explication à la coopération de  l’Ouganda avec Israël, si ce n’est des raisons financières. L’Ouganda ne respecte pas les droits humains. En effet, durant les 5 dernières années, l’Ouganda a interdit plus de 6 stations radio privées, pendant que la police continue à brutaliser les opposants politiques.

(traduction et adaptation de l’anglais par Cristina Del Biaggio)

Sur l’Ouganda, voir aussi: