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Bulgarie | Un mur pour stopper les migrants et réfugiés

La Bulgarie envisage d’installer une clôture de 30 kilomètres afin de mieux contrôler sa frontière de 259 kilomètres avec la Turquie, par laquelle passe un nombre croissant d’immigrants clandestins, a annoncé mercredi 16 octobre 2013 le ministère de l’Intérieur.

Ainsi le Huffington Post commentait la nouvelle sur son site.

La nouvelle de la construction d’un mur a été commentée par plusieurs journaux. Le Courrier des Balkans analyse la construction de cette barrière frontalière en lien avec la « grande peur » des réfugiés Syriens, qui se répandent parmi la population bulgare:

Un millier de personnes ont signé une pétition contre le projet de la transformation du camp militaire en centre d’accueil pour les réfugiés, lorsque cette nouvelle a été connue. Ensuite, les villageois ont bloqué la petite route qui mène du village à la base militaire, afin d’empêcher les travaux de transformation.

Bien que le ministre de l’Intérieur Tsvetlin Yovchev soit venu à la rencontre des habitants pour les rassurer et leur expliquer que ce projet ne menaçait en rien leur sécurité car il s’agit de construire un camp fermé, les habitants ont multiplié leurs actions depuis cinq jours. L’un d’eux a même menacé de s’immoler par le feu. Un blocage de la route et du chemin de fer qui relie la capitale à Ruse est prévu pour démontrer aux autorités l’opposition totale des habitants à l’ouverture de ce camp et leur détermination à s’y opposer par tous les moyens.

Le Comité Helsinki de Bulgarie (BHC) a fermement condamné la construction d’un mur à la frontière bulgaro-turque, en affirmant d’une telle mesure « visant à empêcher des personnes demandant l’asile d’entrer en Bulgarie […] est tout simplement inhumaine […] bien en deçà des standards d’un monde démocratique [et…] populiste en plus d’être inefficace », rapporte le Courrier des Balkans dans cet article mis en ligne le 5 novembre 2013.

Toujours plus de murs dans un "monde sans frontières" Carte d'Élisabeth Vallet (2011)
Toujours plus de murs dans un « monde sans frontières »
Carte d’Élisabeth Vallet (2011)

Autres articles liés à cette nouvelle:

La Bulgarie suit l’exemple de la Grèce, qui, en décembre 2012, a complété la construction d’une barrière frontalière de 12.5 km pour arrêter le flux de migrants provenant de la Turquie. Pour en savoir plus, vous pouvez lire deux articles de Cristina Del Biaggio: