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Notre regard

Communiqué de presse | Migreurop réagit aux évènements de Ceuta

Migreurop exige la création d’une commission parlementaire sur les pratiques policières de contrôle des frontières à Ceuta et Melilla

Communiqué de presse publié sur le site de Migreurop, le 7 février 2014. Cliquez ici pour lire le communiqué sur le site de Migreurop.

Hier matin, un groupe de près de 400 personnes, beaucoup d’entre elles en provenance de pays théâtres de conflit, persécutions et violations des droits humains, ont essayé d’entrer sur le territoire espagnol par la frontière qu’a Ceuta avec le Maroc.

Selon les informations obtenues, vers 7h du matin, un groupe de plus de 200 Subsahariens a tenté de sauter la clôture de la frontière dans la zone du pont de Tarajal. En cet endroit, tant la Guardia Civil que la Gendarmerie marocaine ont utilisé en abondance du matériel anti-émeute pour disperser ces personnes. Fruit de cette intervention et du fait que ces personnes se soient jeter à l’eau – selon différentes sources ayant fuit l’intervention policière – s’est produite la mort de 10 personnes – dont 4 par écrasement – dans le passage de la frontière du Tarajal, alors fermé pour éviter leur entrée.

Ces faits mettent en lumière, de même que le sauvetage, hier, de 1200 personnes à Lampedusa, l’échec absolu des politiques migratoires espagnoles et européennes, obsédées par la protection des frontières. Usant de mesures qui ne tiennent pas compte de la réalité des pays d’origine et qui n’ont aucune considération de type humanitaire, elles empêchent, dans beaucoup de cas, l’accès des potentielles personnes réfugiées à la protection internationale.

Devant cette situation, nous, organisations espagnoles du réseau Migreurop, exigeons la mise en œuvre de procédures claires qui donnent la priorité au devoir de diligence et au respect des droits humains des personnes qui tentent d’entrer dans notre pays. Dans ce sens, nous demandons la création d’une commission parlementaire qui enquête de façon immédiate et urgente sur les pratiques mises en œuvre dans le contrôle des frontières de Ceuta et Melilla, et concrètement que soient examinés les faits qui ont coutés la vie à dix personnes hier ainsi que les expulsions illégales, reconnues comme telles cette semaine par le Ministère de l’Intérieur.

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