Aller au contenu
Notre regard

Cartographie | L’asile dans l’Union européenne, une loterie?

Le « système Dublin » est fondé sur l’idée d’une égalité de traitement des demandes d’asile dans les différents pays de l’Union européenne. Or, comme le montre notre carte, les disparités sont abyssales.

Carte réalisée par Philippe Rekacewicz pour Vivre Ensemble (VE 146 février 2014)
Carte réalisée par Philippe Rekacewicz pour Vivre Ensemble (VE 146 février 2014)

Cette carte basée sur les statistiques 2012 a été réalisée pour Vivre Ensemble par Philippe Rekacewicz. Nous nous sommes inspirés des cartes réalisées par le Conseil européen pour les réfugiés et les exilés pour 2010 et 2011, qui reflètent la même réalité. Nous en avons repris le titre, dans une volonté de continuité. Elle s’inscrit dans un numéro consacré à la Réglementation Dublin III.

Sophie Malka

Voir aussi la carte produite par ECRE pour 2011:

ecrePour l’année 2011, ECRE a aussi produit des cartes concernant le taux de protection de trois groupes de demandeurs d’asile de nationalités spécifiques, les Afghans, les Irakiens et les Somaliens. Ces cartes montrent toutes la différence de traitement selon le pays dans lequel la demande a été déposée:

ecre2

ecre3ecre4

En lien avec cela, lire aussi l’article de Georgia Mavrodi « EU asylum policy must be fairer for those in need and must distribute burdens more equally among member states« , publié le 19 novembre 2013 sur le site de la London School of Economics:

The implementation of commonly agreed EU principles and regulations, which differs across member states, is also a key factor. Greece often gets international headlines for its bad reception conditions, long delays in examining asylum claims and low refugee recognition rates compared with the rest of the EU. Italy, too, is often criticised for low standards in receiving asylum seekers and for turning a blind eye to them continuing their journeys from Italy to other European countries. At the same time, these countries, along with Malta and Spain, have repeatedly stressed the need for burden-sharing and active EU solidarity when it comes to the reception of refugees, the examination of asylum applications, and the patrolling of their external borders.