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Documentation

MEDU | Rapport sur les réadmissions entre l’Italie et la Grèce

L’association italienne Medici per i diritti umani (MEDU) a publié les chiffres des migrants interceptés et réadmis en 2013 en Grèce depuis les ports italiens de la Mer Adriatique (voir tableau en cliquant ici).

Le rapport complet de l’association MEDU sur les ports adriatiques, « Porti Insicuri », peut être téléchargé en cliquant ici (en italien).

PortiInsicuri

Selon le Ministère de l’intérieur italien, 1317 migrants ont été interceptés aux ports de Venise, Ancona, Bari et Brindisi (en 2012 ils étaient 1809). De ces 1317 , 1091 ont été réadmis en Grèce. 117 résultaient mineurs et 117 auraient pu présenter une demande de protection internationale en Italie. Les réadmission se produisent sur la base d’un accord bilatéral entre les deux pays européens, souvent remis en question par nombreuses associations de défense des droits de l’homme, tant pour son contenu que pour la modalité avec la quelle il est appliqué.

La route adriatique des migrants reste donc un un problème, puisque 83% de ceux qui y transitent est réadmis, bien que la majorité provienne de pays en conflits (Afghanistan, Soudan, Syrie) et que les conditions que retrouvent les migrants en Grèce sont très souvent inhumaines et dégradantes.

[caption id="attachment_16881" align="aligncenter" width="300"]RouteAdriatique Carte de la « Route adriatique »[/caption]

Les enquêtes de l’association MEDU, qui a récolté des témoignages en Grèce, ont permis d’avoir des récits directes de réadmission sommaires, pratiqués en très peu de temps sur le même bateau avec lequel ils seraient arrivés, sans laisser vraiment la possibilité de demander l’asile.

Le niveau d’arbitraire émerge aussi en voyant les différences de traitement des migrants dans les différents ports. Dans celui de Bari, le 21% des migrants interceptés a pu déposer une demande d’asile avant d’être réadmis, à Venice seulement le 1%, et le 2% au port de Brindisi.

Sur la base de 19 témoignages récoltés lors des missions d’enquêtes du MEDU, les juristes de l’association ASGI ont présenté un recours à la CEDH en relevant nombreux violations du droits national et international.

(traduction de l’italien par Sara Prestianni)