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Documentation

APDHA | Droits de l’Homme à la Frontière Sud 2014

Espagne: L’Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía (APDHA) présente son rapport annuel sur l’immigration: « Droits de l’Homme à la frontière Sud – 2014 »

Dans le rapport de 2014, l’APDHA a décidé, du fait du contexte actuel, de se focaliser sur la situation à Ceuta et Melilla. En se focalisant sur ces deux « scénarios », l’APDHA souhaite montrer qu’il ne s’agit en aucun cas de cas isolés ou de regrettables accidents mais bien de la conséquence de plus de deux décennies de gestion désastreuse – tant au niveau politique que juridique – des frontières.

Pour lire le rapport, cliquez ici ou sur l’image ci-dessous.

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De toute évidence, les évènements qui se sont déroulés sur la plage de Tarajal à Ceuta le 6 février 2014, avec d’une parte, la mort d’au moins 15 personnes pendant l’action de la Guardia Civil afin d’éviter l’entrée irrégulière sur le territoire espagnol et, d’autre part, la gestion désastreuse du gouvernement espagnol au lendemain de ces faits, ont été le facteur immédiat qui nous a poussé à élaborer ce rapport sous un nouveau format.

Mais l’objectif ultime de celui – ci est précisément de souligner que ces faits ne sont pas des cas isolés ou un lamentable accident ponctuel, bien au contraire, ils sont la conséquence directe de plus de deux décennies de procédures politiques, juridiques et policières de contrôle des frontières à Ceuta et Melilla au cours desquelles une réelle préoccupation pour le respect des droits fondamentaux a brillé par son absence.

Depuis que les premiers migrants subsahariens sont arrivés aux enclaves espagnoles au nord de l’Afrique au début des années 1990, la politique relative au contrôle des frontières que les deux villes ont avec le Maroc et celle relative à « l’intégration » de ces migrants, ont é té caractérisées par une perspective exclusivement policière et éclaboussées par des évènements regrettables , inconciliables avec un Etat de droit qui prétend être démocratique.

Les exemples de ces épisodes malheureux sont abondants : surpeuplement indigne dans des locaux insalubres (murailles de El Angulo et de Calamocarro à Ceuta ou La Granja à Melilla), des expulsions irrégulières qui violent la législation nationale et internationale (qui comprennent des mises sous sédatifs, l’expulsions de mineurs et l es dévolutions directes aux forces de sécurité marocaines sans aucune procédure légale) ou l’utilisation de méthodes pour empêcher les entrées irrégulières qui mettent en danger la vie et l’intégrité physique des migrants (fils de barbelés coupants, utilisation de balles réelles pendant les évènements de 2005 ou de matériel antiémeute cette année).