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HCR | Kenya: renvois des réfugiés somaliens

Communiqué de presse du HCR du 17 avril 2014. Cliquez ici pour lire le communiqué de presse sur le site du HCR.

Le HCR est préoccupé par l’arrestation et la détention de plus d’un millier de réfugiés et demandeurs d’asile qui ont eu lieu au cours des opérations antiterroristes lancées par les forces de sécurité kényanes à Nairobi depuis le 4 avril 2014 ciblant les étrangers sans papiers. La plupart de ceux qui ont été arrêtés sont des Somaliens, et 82 ont été déportés à Mogadiscio le 9 avril 2014.

Bien que nous ayons reçu l’accès au stade Kasarani et aux cellules de police où les personnes arrêtées ont été détenues et que nous ayons réussi à obtenir la libération d’un certain nombre de personnes ayant de la documentation prouvant qu’ils sont des réfugiés, le HCR est préoccupé par les rapports qu’il reçoit de harcèlement et d’autres abus. En outre, le stade Kasarani et les postes de police sont surpeuplés et les conditions sanitaires insuffisantes.

Le HCR reconnaît les impératifs de sécurité nationale auxquels le Kenya doit faire face suite aux attaques terroristes dévastatrices. La grande majorité des réfugiés somaliens et demandeurs d’asile au Kenya ont été et sont des membres respectueux de leurs communautés. En outre, compte tenu de la poursuite des hostilités dans leur pays, les Somaliens, en particulier ceux qui sont originaires du sud et du centre de la Somalie, continuent à avoir besoin d’une protection internationale et ne doivent pas être renvoyés contre leur gré à un endroit où leur vie est exposée à un risque.

Le HCR se félicite des assurances qu’il a reçues du gouvernement qu’aucun réfugié enregistré ou demandeur d’asile sera expulsé délibérément, mais reste préoccupé que d’autres pourraient également faire face à des menaces en cas de retour. En outre, si la directive émise le 25 mars 2014 ordonnant à tous les réfugiés urbains de se déplacer vers les camps de réfugiés de Dadaab et de Kakuma dans le nord du pays est mise en œuvre, elle perturbera la vie des réfugiés qui, pendant des années, se sont installés et ont construit leur vie paisiblement à Nairobi, Mombassa et dans d’autres zones urbaines.

Le HCR reste prêt à travailler avec les autorités gouvernementales d’une manière qui, tout en assurant que les préoccupations légitimes de sécurité du Kenya soient pris en charge, permette de prendre en charge les réfugiés d’une manière favorable , comme le Kenya a su le faire au fil des années, y compris dans les zones urbaines.

(traduction de l’anglais par Cristina Del Biaggio)