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Documentation

Migreurop | Fiche-pays: Italie

Fiche-pays publiée sur le site Migreurop en octobre 2013. Cliquez ici pour télécharger la fiche-pays complète.

fiche-pays_Italie

Généralités/spécificités

L’Italie, en raison de sa position géographique au cœur de la Méditerranée, est aujourd’hui l’un des pays les plus impliqués dans les politiques de contrôle des frontières communes mises en place par l’Union européenne (UE). Suite au développement économique des années 1960, l’Italie, traditionnellement pays d’émigration, devient progressivement un pays d’immigration. En raison de la fermeture des frontières par la Suisse, la France et l’Allemagne dans les années 1970, le solde migratoire devient positif. Alors qu’elle se trouve dans une situation de stagnation démographique, l’Italie devient à la fois pays d’accueil et de transit et favorise l’immigration de travail en instaurant des quotas annuels d’admission.

Au 1er janvier 2013 les étrangers réguliers résidents en Italie sont au nombre de 4,3 millions, dont 3,7 extra-communautaires. Le nombre des étrangers en situation irrégulière est estimé à environ 500’000, dont la plupart (60-75%) est représentée par des « overstayer », c’est-à-dire des personnes qui restent sur le territoire après avoir dépassé la durée de séjour autorisée.

Le taux de croissance annuel de la population étrangère est parmi les plus élevés de l’UE. Toutefois, à partir de 2008, on remarque une baisse des entrées irrégulières. Si on ne considère que les arrivées par la mer, un pourcentage moindre par rapport aux arrivées totales mais pourtant les plus médiatisées, on s’aperçoit que leur nombre est passé brusquement de 36’951 en 2008 à 9573 en 2009, puis à 4406 en 2010. Parmi les raisons, on doit considérer le rôle de la crise économique et la mise en ouvre des accords de « collaboration » avec les pays du Sud de la Méditerranée, notamment des refoulements vers la Lybie. L’année 2011 demeure exceptionnelle: environ 62’000 arrivées sont enregistrées après le « Printemps arabe ».

La population étrangère, composée de plus de 150 nationalités, est dispersée sur le territoire nationa : 2/3 dans le nord, 2 % dans le centre et 13,5 % dans le sud. Il s’agit d’une population plutôt jeune: 46% des étrangers résidents ont entre 25 et 44 ans Le fait qu’un étranger sur sept en moyenne soit né en Italie et le nombre élevé de mineurs (23,9% de la population étrangère extracommunautaire, ce qui représente 897’890 personnes) témoigne de l’installation durable de ces communautés en Italie et des liens solides qu‘elles y ont tissés.