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Documentation

Global Detention Project | Détention au Liban

Introduction: Le Liban affronte une situation régionale complexe qui comprend de multiples conflits le long de ses frontières -notamment la guerre civile en Syrie – ainsi que la violence sectaire sur son territoire, notamment du Hezbollah, qui découle en partie de ces conflits.

Il en résulte que les migrants et les réfugiés sont considérés avec un haut degré de suspicion et sont sous surveillance intense.
Pour lire la fiche complète sur le Liban (en anglais) sur le site Global Detention Project, cliquez ici.

aLe Liban n’est pas partie à la Convention sur les réfugiés de 1951 ou à son Protocole de 1967, et il ne se considère pas comme un pays d’asile. Néanmoins, il accueille plus de 1,5 millions de réfugiés et de demandeurs d’asile, notamment plus d’un million de réfugiés syriens enregistrés, quelques 60’000 réfugiés palestiniens contraints à l’exil de la Syrie depuis 2011, environ 280’000 Palestiniens dans les camps de réfugiés à long terme, et environ 10’000 Irakiens. Trois ans après le conflit de la Syrie, le Liban, qui a une population d’environ 4,5 millions a la plus forte concentration par habitant de réfugiés enregistrés dans le monde et dans l’histoire récente. Contrairement à leur traitement en Turquie, les réfugiés syriens au Liban ne sont pas hébergés dans de nouveaux camps officiels de réfugiés, mais ils vivent parmi la population, souvent dans des abris de fortune ou dans des camps de plus en plus étroits de réfugiés palestiniens (HCR 2013; CE 2013; UNRWA 2014; UNRWA 2014b; HRW 2014; RDC 2013).

Le Liban est aussi un pays de destination ou de transit pour les immigrants et les demandeurs d’asile en provenance de partout dans le monde, y compris le Soudan, l’Ethiopie, le Sri Lanka, l’Égypte, le Bangladesh, les Philippines, l’Inde, le Pakistan, le Népal et la Tanzanie (Van Vliet et Hourani 2012; CLDH 2010; UNHCR 2010). Quelques 250’000 travailleuses-migrantes principalement du Sri Lanka, des Philippines et de l’Éthiopie sont employées comme domestiques en vertu d’un accord contractuel qui relie la résidence aux employeurs (HRW 2013; BIT 2013).

Le suicide de Alem Dechasa-Desisa, un travailleur domestique éthiopien, à l’hôpital psychiatrique Deir al-Saleeb en Février 2012 a sucité un tollé quant au sort des travailleurs domestiques dans le pays. Une vidéo avait été prise par un spectateur anonyme six jours avant la mort de Alem et montrait un recruteur de travail l’agresser physiquement devant le consulat d’Éthiopie à Beyrouth. La police arrivée face à la scène, a placé Alem dans un centre de détention.

Avant que le soulèvement syrien commence en Mars 2011, il y avait environ 300 000 travailleurs saisonniers syriens au Liban. Ces travailleurs sont souvent la cible de sentiments anti-syriens, qui est un héritage de l’occupation syrienne du Liban, qui a duré de 29 ans et a pris fin en 2005 (IRIN 2012).

Pour lire la suite de l’article « Lebanon detention profil » de Global Detention Project, cliquez ici.