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Documentation

EASO | Rapport sur l’Erythrée « EASO Country of Origin Information Report – Eritrea Country Focus »

Le rapport du Bureau Européen d’Appui en Matière d’Asile (EASO) vient de publier un rapport sur l’Erythrée: « EASO Country of Origin Information Report – Eritrea Country Focus » se veut un document de référence pour les autorités en charge du traitement des demandes d’asile. Il vise à fournir des informations sur une sélection de sujets pertinents pour la détermination internationale du statut de protection (PSD; le statut de réfugié et la protection subsidiaire). Ce rapport a été rédigé par le Secrétariat d’Etat pour les migrations (SEM), division de l’analyse et des services de la Suisse en langue allemande et a été traduit en anglais.
Pour lire le rapport du SEM en anglais, cliquez ici. Pour le lire en allemand, cliquez ici.
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Il comporte des informations utiles pour mener les procédures d’asile, notamment pour vérifier les faits invoqués par les requérants, et met l’accent sur le service national, cet élément étant invoqué par la majorité des requérants d’asile érythréens. Il aborde également les thèmes suivants:

  • Connaissances encyclopédiques sur l’Erythrée: géographie, peuples/langues, histoire, structure administrative, formation, médias, santé, transports, monnaie
  • Structure de l’Etat et politique
  • Prisons et détention/torture
  • Religion
  • Papiers d’identité et départ

Elaboré par des spécialistes du Secrétariat d’Etat aux migrations, le rapport compte près de 90 pages et six cartes géographiques. Des analystes pays provenant d’Autriche, du Danemark et de Belgique, des collaborateurs du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) ainsi que le chercheur américain Dan Connell ont évalué et consolidé ce rapport. L’accès aux informations pertinentes sur le pays d’origine (COI) de l’Érythrée, notamment sur les questions des droits humains, est généralement difficile. Ceci est principalement dû au fait que les observateurs de droits humains n’ont pas accès au pays, les options de recherche pour les chercheurs sont très limitées et il n’y a pas de presse libre. En outre, les autorités généralement ne divulguent pas de renseignements sur les sujets tels que le service national. Ainsi, les rapports sur les questions sensibles doivent compter en grande partie sur des sources externes à l’Érythrée. Les quelques rapports disponibles basées sur la recherche en Érythrée s’appuient principalement sur les déclarations du gouvernement et les connaissances empiriques des représentants internationaux, mais peu sur les informations de première main. Cette difficulté a été démontrée dans les polémiques récentes concernant un rapport danois d’enquête. Grâce à un accès direct limité à l’information pertinente en Erythrée et le fait que certaines sources bien établies (telles que US Department of State, Human Rights Watch et Amnesty International) ne citent pas toujours l’origine de leur information, il y a un certain risque de roundtripping et fausse confirmation d’informations.