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Documentation

Les mineurs non accompagnés s’expriment | «Ma voix pour toi», premier numéro

Etre MNA en Suisse. Premier numéro du journal réalisé par des mineurs non accompagnés

Il y a quelques semaines, la Fondation suisse du Service Social International (SSI) a organisé un camp-atelier d’une semaine pour des mineurs non accompagnés (MNA) dans les Alpes vaudoises. Cet évènement avait pour objectif de créer avec ces jeunes le tout premier numéro d’un journal qui leur est entièrement dédié.

Billet publié sur le site de la Fondation suisse du service social international (SSI). Cliquez ici pour lire le billet sur le site de la SSI.
Cliquez ici ou sur l’image ci-dessous pour télécharger le journal.

Ma voix pour toiChaque année, plusieurs centaines d’enfants arrivent seuls en Suisse et y déposent une demande d’asile. Ces MNA sont souvent confrontés à une absence de repères culturels et familiaux, à une situation d’isolement et à un manque d’informations concernant leur séjour en Suisse.

Notre camp a réuni une quinzaine de jeunes venant de pays les plus divers, tels que le Soudan, la Guinée Conakry, la Somalie, l’Erythrée, la Tunisie, la Syrie ou l’Irak. Durant le camp, plusieurs groupes ont été mis en place pour travailler sur les différents aspects de la réalisation du journal, à savoir l’écriture, l’illustration et la photographie. Des activités récréatives et socialisantes étaient également au programme.

Dans ce premier numéro intitulé «Ma voix pour toi», les jeunes ont eu l’occasion de parler de leur expérience de MNA en Suisse. Quelles histoires, quels parcours, quelles expériences ont-ils vécu avant d’arriver, et quelle est leur situation dans leur pays? Les thèmes choisis par les jeunes illustrent bien leurs préoccupations: la santé, la sécurité, la formation et la famille. Ainsi, on y découvre des témoignages de jeunes qui rêvent de perspectives de formation, de travail et de famille heureuse, ici ou ailleurs. Et malgré des situations souvent pénibles, une vision positive du présent et des espoirs constants pour un avenir meilleur se dégagent de leurs témoignages.

Comme le dit le jeune Moussa (prénom d’emprunt) de Guinée:

«J’aurai préféré rester avec mes parents mais ce n’était pas possible. Je suis ici et j’ai la volonté de faire une formation et de travailler. Il faut faire plus qu’apprendre le français. Avoir un métier, c’est un but dans la vie. Je veux apprendre un métier, parce qu’avec un métier tu peux travailler n’importe où, même si tu pars de la Suisse.»

Le deuxième numéro de ce journal sera d’ailleurs consacré au thème de la formation et paraitra d’ici la fin de l’année.

Cette activité s’inscrit dans le travail d’information et d’échange du SSI avec les mineurs non accompagnés à travers la Plateforme Enfants Migrants: www.enfants-migrants.ch.