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Documentation

Rapport inter-associatif | «Ceuta et Melilla: centres de tri à ciel ouvert aux portes de l’Afrique?»

À la veille de la journée internationale des migrants, le GADEM présente à Rabat le rapport inter-associatif intitulé: «Ceuta et Melilla: centres de tri à ciel ouvert aux portes de l’Afrique?», élaboré en collaboration avec l’APDHA (Espagne), la Cimade (France) et Migreurop (réseau euro-africain), sur la base d’informations collectées notamment lors de missions de terrain menées en 2015 aux frontières de Ceuta et Melilla.

Communiqué de presse publié sur le site de Migreurop, le 17 décembre 2015. Cliquez ici pour lire le communiqué sur le site de Migreurop.

RapportCeutaMelillaCette publication intervient dans un contexte caractérisé par l’intensification de la répression à l’encontre des Noir·e·s non-ressortissant·e·s au nord du Maroc, qui remet en question les efforts réalisés dans le cadre la nouvelle politique migratoire.

Des descentes des forces de sécurité ont lieu quotidiennement dans les quartiers de Tanger où vivent des Noir·e·s non-ressortissant·e·s et dans les forêts autour de Fnideq et de Nador. Ces opérations souvent violentes se soldent par des arrestations collectives suivies de déplacements forcés vers la ville de Tiznit. Récemment, des blocages d’activités d’organisations humanitaires intervenant auprès des personnes vivant en forêt ont également été dénoncés.

Ces actions illustrent la «magnifique collaboration» (Jorge Fernandez Diaz, ministre espagnol de l’Intérieur) des autorités marocaines avec les autorités espagnoles dans la gestion des frontières, qu’analyse justement le rapport qui sera présenté lors de la conférence de presse.

Renforcement des dispositifs de contrôle des frontières, coopération dans les «refoulements à chaud» depuis Ceuta et Melilla vers le Maroc, contrôle de l’accès aux bureaux d’asile espagnols ouverts aux frontières des deux enclaves : ces pratiques permettent de bloquer le passage des personnes originaires d’Afrique subsaharienne et de réguler celui des personnes originaires de Syrie, permettant ainsi à l’Etat espagnol de faire de Ceuta et Melilla, des zones de tri des candidat-e-s à l’immigration, en amont du territoire européen.