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Notre regard

Sexe, âge, richesse et niveau de formation: les vrais facteurs explicatifs de la criminalité

A l’heure où l’UDC se paie à nouveau à coup de millions (une estimation, soyons honnête) un tout ménage pour défendre sa nouvelle initiative pour l’expulsion des criminels étrangers en votation le 28 février prochain, nous ne pouvons que conseiller de relire l’analyse du professeur de criminologie André Kuhn démontant par A+B le faux lien de causalité entre criminalité et nationalité.

criminalite1Le sexe, l’âge, puis le niveau socio-économique et le niveau de formation sont les seules variables explicatives de la criminalité. En gros, qu’ils soient titulaires d’un passeport à croix-blanche ou non, les hommes, jeunes, pauvres et peu formés ont le même potentiel de criminalité… Au moment de mettre le bulletin dans l’urne le 28 février, il faudra bien réfléchir avant de donner des voix à un parti qui ment en déclarant vouloir rendre les rues plus sûres, puisqu’il est le premier à couper dans les budgets de l’éducation, de la formation, de l’insertion sociale, de l’intégration, et à vouloir limiter l’accès au travail de certaines catégories de la population. Autrement dit à démanteler tout ce qui aurait une réelle efficacité pour lutter contre la criminalité.

Alors, à défaut de millions, n’hésitez pas à lire et à faire lire notre hors-série: Comment s’explique la surreprésentation des étrangers dans la criminalité? qui existe aussi en allemand.

> Lien vers notre page criminalité et préjugés

Et pour en savoir plus sur les enjeux derrière l’initiative dite « de mise en oeuvre », et les risques qu’elle fait courir aux Suisses comme aux étrangers, retrouvez l’analyse publiée dans la dernière édition de Vivre Ensemble: Initiative de mise en oeuvre | Minage des droits fondamentaux.

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