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Comptoir

Le Matin Dimanche | Un jour, j’ai voulu leur montrer autre chose que la caserne grise

Aider des réfugiés, de nombreux Romands en font l’expérience. Une journaliste du «Matin Dimanche» a tenté l’aventure. Les moments de vertige, de combat, de rire et de pleurs, elle raconte tout.

Article de Camille Krafft, publié sur le site du Matin Dimanche, en juin 2016. Cliquez ici pour lire l’article sur le site du Matin Dimanche.

Sur le papier, tout nous oppose, eux et moi. Je suis non croyante, j’ai des enfants hors mariage et des amis proches homosexuels. Ils suivent le ramadan, refusent de faire la bise à une personne du sexe opposé et pensent qu’un carré de tissu posé sur leurs cheveux protège les femmes de la concupiscence masculine. Zainab*, la maman, se dit persuadée que c’est Allah qui m’a mise sur sa route. Moi, je crois plutôt que c’est Gelos, l’esprit du rire. Avec elle, je me marre. Tout nous oppose, mais on rit des mêmes choses et d’abord de nous-mêmes. A partir de là, tout est possible.

J’ai ri et j’ai pleuré, aussi. En écopant de «cas Dublin», on a sauté la démo du jeu pour passer directement au niveau avancé. Mais on n’a jamais perdu espoir, et on a fini par gagner.

Ma rédaction en chef m’a demandé de raconter cette expérience. Ce récit est mon témoignage de citoyenne, vu à travers mes yeux de journaliste. Il est aussi l’histoire de l’exceptionnel élan de solidarité de tout un village, et au-delà. Et la preuve qu’en agissant à son niveau, on peut tout faire. Ou presque.

MatinDimanche_AutreChose

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