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Notre regard

Solidarité Tattes | Pétition adressée au Conseil d’Etat (Genève) pour le retour des Musa

Pétition adressée au Conseil d’Etat du canton de Genève 

Pour le retour des aînés MUSA auprès de leur plus jeune frère et de leur famille !

Pour que cesse l’application aveugle et absurde du règlement Dublin à Genève!

Cliquez ici pour signer la pétition mise en ligne par le Collectif Solidarité Tattes.

Walat, Slava, Hazna et Redur Musa, âgés entre 18 et 25 ans, sont des jeunes gens kurdes de Syrie. Ils ont fui leur pays en guerre et sont arrivés à Genève le 9 octobre 2015, afin de retrouver quelques membres de leur famille déjà installés. Mais 6 mois plus tard, l’application aveugle du règlement Dublin sépare la fratrie : le 6 septembre 2016 Walat, Slava et Hazna sont renvoyés vers la Croatie (pays où ils n’ont fait que transiter et n’ont aucune attache) et Redur, au bénéfice d’un permis N car il était mineur à son arrivée, reste en Suisse. L’arrestation brutale par les forces de l’ordre, puis l’expulsion par vol spécial vers la Croatie d’une partie de la fratrie Musa, ont stupéfait et profondément choqué de nombreuses personnes qui ne pensaient pas que ces pratiques étaient encore possibles aujourd’hui. Actuellement, les Musa se trouvent au centre d’hébergement Porin, à Zagreb et demandent leur retour en Suisse, auprès de leur proches.

L’histoire de la famille Musa n’est pas un cas isolé. C’est une histoire parmi d’autres qui illustre parfaitement l’absurdité de l’application aveugle des accords de Dublin. Pourtant, l’article 17.2 du règlement Dublin III[1] prévoit qu’un Etat peut prendre en charge une demande d’asile, malgré le passage par un autre pays, afin de permettre le rapprochement des membres de la famille, de proches ou de tout autre parent.

Nous, signataires de la présente pétition, demandons à l’ensemble du Conseil d’Etat:

  • De tout mettre en œuvre afin de réunir la fratrie Musa en Suisse;
  • De ne plus procéder à des expulsions Dublin qui ont pour conséquence de séparer des familles;
  • De s’engager pour que la Confédération cesse son application aveugle du règlement Dublin.

[1] Règlement Dublin III, Article 17: «Il importe que tout État membre puisse déroger aux critères de responsabilité, notamment pour des motifs humanitaires et de compassion, afin de permettre le rapprochement de membres de la famille, de proches ou de tout autre parent et examiner une demande de protection internationale introduite sur son territoire ou sur le territoire d’un autre État membre, même si cet examen ne lui incombe pas en vertu des critères obligatoires fixés dans le présent règlement.»