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Notre regard

La Cité | Kosovo, retour en terre inconnue

Depuis l’indépendance du pays, de nombreux Kosovars installés en Allemagne et en Suisse sont expulsés de force vers leur pays d’origine. Sans attaches ni revenus, ils doivent survivre dans l’un des États les plus pauvres d’Europe.

Article de Mathieu Martiniere (We Report), publié dans l’édition de juin 2017 de La Cité. Cliquez ici pour lire l’article complet sur le site de La Cité.

Mêmes conclusions en Suisse, pays qui abrite une importante communauté albanophone, en majorité originaire du Kosovo. «La migration des Kosovars en Suisse, contrairement aux idées reçues, ne date pas de la guerre», rappelle Albana Krasniqi Malaj, directrice de l’Université populaire albanaise à Genève. «La première vague a débuté pendant les Trente Glorieuses. C’était une main d’œuvre de travail, des hommes, peu qualifiés. Ensuite, il y a eu une seconde vague dans les années 1980. C’était surtout des activistes albanais qui revendiquaient l’indépendance du Kosovo. La plupart ont obtenu l’asile politique. La troisième vague, c’est celle des réfugiés de la guerre. On a tous vu les images», explique-t-elle.

Mais depuis 2010 et les accords bilatéraux de réadmission, les demandes d’asile positives en Suisse se font de plus en plus rares. En 2012, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a même introduit une procédure accélérée pour les pays dont le taux de reconnaissance de l’asile est faible, à savoir l’ensemble des pays des Balkans, dont le Kosovo. «On accorde très peu l’asile aux ressortissants de ces pays-là. Ils sont dans la procédure « fast-track », une procédure au pas de charge», confirme Aldo Brina, chargé d’information et de projets au Centre social protestant (CSP) à Genève.


Selon le World Factbook de la CIA, le Kosovo est le deuxième pays le plus pauvre d’Europe, après la Moldavie. © Alberto Campi / Archives

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