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France culture | La crise migratoire sur les cendres du projet européen

Alors que certains pays européens continuent de lutter contre l’afflux de migrants et de durcir le contrôle aux frontières, jusqu’où l’espace Schengen est-il remis en question? Comment se fait-il que l’Union ne soit pas parvenue à décider d’une politique commune pour surmonter cette crise?

Une émission préparée par Samuel Bernard dans le cadre de l’émission Culture mondes et passée sur les ondes de France culture, le 24 avril 2017. Cliquez ici ou sur l’image ci-dessous pour écouter l’émission sur le site de France culture.

Le 25 mars dernier, les dirigeants des Etats-membres étaient réunis à Rome pour fêter les 60 ans de la construction européenne. Dans la déclaration finale, les pays ont affiché leur unité: «l’Union Européenne est une et indivisible». Pourtant, paradoxalement, ce texte ne faisait pas mention de ce qui constitue l’un des piliers de sa construction: l’espace Schengen! Une absence que certains observateurs analysent comme le signe d’un renoncement vis-à-vis d’un renforcement des politiques communes en matière de politique d’immigration.

Si l’Europe est depuis nombreuses années la dernière étape des routes migratoires venue d’Afrique, d’Asie, et du Moyen-Orient, la crise syrienne a jeté des millions de personnes sur les routes qui, espérant échapper à la guerre, ont rejoint l’Europe. Sur la seule année 2015, ce sont plus d’un millions de personnes qui entrèrent dans l’espace Schengen.

Face à ce phénomène, l’Europe s’était montrée particulièrement divisée, peinant à définir une politique migratoire commune, et allant jusqu’à suspendre partiellement les accords de Schengen, un dispositif prévu par le texte. Pourtant, cette suspension ne peut pas être prolongée indéfiniment.

Faudra-t-il renégocier les accords de Schengen? Les Etats-membres pourraient-ils s’entendre sur un nouveau dispositif? Et à quoi pourrait-il ressembler!?

La crise des migrants aura-t-elle achevé l’espace Schengen ? Et peut-être l’Union Européenne elle-même? Au contraire, y a-t-il des raisons de penser que l’Union trouvera les ressources pour inventer des solutions de sortie de crise ? Et quelles sont les options envisageables et envisagées?