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Evenement

Nazali Kinshasa / Je suis Kinshasa: Un spectacle qui informe sur le quotidien des Kinois

Relier culture et développement, c’est tout l’objectif de la pièce Nazali Kinshasa qui aborde les réalités de la ville de Kinshasa et de la République Démocratique du Congo en jouant sur différents registres. Entretien exclusif avec le metteur en scène et deux acteurs venus de Kinshasa.

A travers les yeux de trois générations de Kinois, les acteurs de la Compagnie de Théâtre des Intrigants nous font découvrir toute une série de thématiques, allant du travail informel à la situation humanitaire, en passant par les pasteurs ou encore les festivités aux cours d’onéreux enterrements à Kinshasa. Le registre de l’humour souvent employé  est manié avec habileté pour mieux capter l’attention du spectateur et n’enlève rien à la gravité des situations dépeintes.

Au cours d’une interview audio réalisée par Camille Giraut pour Vivre Ensemble et son site Asile.ch, le metteur en scène Michel Faure et les acteurs sexagénaires Marlène Longange et Bavon Diana nous présentent le projet  de cette pièce, venue de Kinshasa pour être interprétée cet automne devant le public romand (dates ci-dessous).  Bavon et Marlène nous livrent quelques détails sur la détérioration du système éducatif au Congo depuis les années 1980. Celle-ci constitue aujourd’hui l’un des facteurs poussant une partie de la nouvelle génération, désireuse d’un avenir plus prometteur, à l’exil.

La pièce NAZALI KINSHASA est jouée au théâtre de la parfumerie à Genève jusqu’au 22 octobre  puis le  26 et 27 octobre au Cazard à Lausanne et enfin le  2 novembre au théâtre de l’Échandole à Yverdon-les-Bains. Ci-dessous, écoutez l’interview.

« Ici, la narration n’a rien de fictionnel, au contraire on colle à la réalité, on emprunte à l’interview, au documentaire. L’acteur se met lui-même en scène comme personnage, il parle en son nom, il devient impossible de savoir s’il joue en tant que « je » ou en tant que « il ». Parfois lui-même, parfois interprète, l’acteur fait partie d’une forme de narration contemporaine: L’auto-fiction. Le spectateur ne voit pas sur scène un personnage de fiction, pourtant il est conscient d’assister à une représentation vivante. Et cette conscience permet de casser la représentation, l’acteur de théâtre peut sortir du jeu, contrairement à celui du cinéma qui ne peut sortir de l’écran. Tout est fiction, tout est réel. »

Michel Faure, metteur en scène

Camille Giraut
Vivre Ensemble