Aller au contenu
Documentation

Comité anti-torture du Conseil de l’Europe | Rapport sur les centres de rétention de migrants

À la demande des autorités turques, le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) du Conseil de l’Europe publie ce jour le rapport établi à la suite de sa visite dans un certain nombre de centres de rétention de migrants du pays en juin 2015.

Communiqué de presse publié le 17 octobre 2017. Cliquez ici pour lire le communiqué de presse sur le site du Conseil de l’Europe.

Dans le rapport, il est noté que cette visite s’est déroulée à un moment très difficile pour la Turquie, alors que le pays faisait face à un afflux toujours plus massif de ressortissants étrangers, venus principalement de Syrie, d’Afghanistan, d’Irak et d’Iran. Le CPT salue les mesures prises par les autorités turques pour héberger, prendre en charge et protéger plus de deux millions de réfugiés.

La délégation du CPT, dans les centres de rétention visités, n’a eu connaissance d’aucune allégation de mauvais traitements physiques infligés à des migrants placés en rétention de la part de policiers chargés de les surveiller. De même, le rapport indique qu’aucune allégation de mauvais traitements physiques de la part de membres des forces de l’ordre n’a été reçue.

Les conditions d’hébergement étaient très bonnes au centre de rétention d’Aydin, mais dans les centres visités à Ankara, Istanbul-Kumkapı et Izmir de nombreux ressortissants étrangers sont restés pendant des périodes prolongées dans des conditions qui pourraient être qualifiées d’inhumaines et dégradantes, notamment en raison de graves problèmes de surpopulation et de l’absence de lumière naturelle. De nombreuses plaintes ont aussi été reçues concernant l’absence de produits d’hygiène personnelle de base dans tous les centres de rétention visités.

De plus, le comité s’inquiète vivement qu’aucune forme d’exercice en plein air n’ait été proposée, pendant des semaines voire des mois, aux migrants placés en rétention (y compris les mineurs) au centre de détention d’Ankara. À quelques rares exceptions près, aucune activité sportive ou de loisir n’était organisée pour les ressortissants étrangers dans les centres visités.