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InfoMigrants | Les réfugiés peuvent faire reconnaître leur niveau d’études via un programme du Conseil de l’Europe

Imaginez que vous devez fuir votre pays et que vous ne pouvez pas emporter avec vous les diplômes qui attestent de votre niveau d’études. Le Conseil de l’Europe a trouvé une solution.

Article de Chloe Lyneham, publié sur la plateforme Info Migrants, le 23 février 2018. Cliquez ici pour lire le texte complet sur la plateforme.

De nombreux réfugiés et demandeurs d’asile qui arrivent en Europe se retrouvent face à des montagnes de formalités administratives pour pouvoir s’établir dans un pays d’accueil. Un parcours d’intégration rendu encore plus difficile si la personne n’ a pas de documents prouvant ses qualifications, comme des certificats scolaires. Ces documents ont pu être oubliés quand les personnes ont quitté leur pays dans la précipitation pour échapper à la violence ou aux persécutions. Ils ont également pu être perdus pendant le voyage.

En 2017, le Conseil de l’Europe a lancé un projet inédit: les réfugiés qui ont terminé leurs études secondaires ou qui sont allés à l’université dans leur pays d’origine peuvent désormais demander à ce que leur niveau de scolarité soit évalué.

S’ils sont en mesure de démontrer un certain niveau de connaissances ou d’éducation, ils peuvent se voir délivrer un Passeport Européen de Qualifications. Ce document fournit également des renseignements sur l’expérience professionnelle et la maîtrise de la langue d’une personne.

Le Passeport de Qualifications n’est pas destiné à remplacer ou à se substituer aux pièces d’identité ou encore aux diplômes. Il ne peut pas non plus garantir un emploi ni l’accès à des études complémentaires. Mais il peut permettre aux réfugiés de postuler à des emplois dans leur domaine de connaissance ou de poursuivre leurs études, ce qui facilite une intégration meilleure et plus rapide.

Ce passeport se base sur un projet développé en Norvège et qui a eu beaucoup de succès. L’objectif était d’adopter ce modèle et de fournir un document qui serait valable dans toute l’Europe. « L’idée est que les réfugiés devraient être en mesure de se servir de ces passeports dans plusieurs situations, et aussi au cas où ils déménagent dans d’autres pays européens », a déclaré à InfoMigrants Sjur Bergan, chef du Service de l’éducation du Conseil de l’Europe. « Ce n’est pas aussi bien que les documents originaux, mais c’est une bonne solution de remplacement. »

Selon le site web du Conseil de l’Europe:

« L’idée est que cette information soit acceptée et comprise facilement dans n’importe quel pays européen. A long terme, cette méthodologie peut permettre aux pays d’accueil de réaliser des économies en facilitant et en accélérant l’évaluation des qualifications des réfugiés. »

Cliquez ici pour continuer la lecture de l’article sur le site Info Migrants.