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Notre regard

Appel | Liberté pour les 3 de Briançon

Un pas de plus vers la criminalisation de la solidarité? L’arrestation de trois personnes, deux Genevois et une Italienne, suite à une marche solidaire à la frontière entre l’Italie et la France, et l’accusation d' »aide à l’immigration illégale » à leur encontre -passible de 10 ans d’emprisonnement-  mobilise  ami-e-s, familles et associations de défense des droits humains. Un appel à se rassembler en France et en Suisse pour soutenir « les 3 de Briançon » a été lancé. Nous le relayons ci-dessous.

LIBERTÉ POUR LES 3 DE BRIANÇON ! APPEL À SE RASSEMBLER.
NI PRISONS, NI FRONTIÈRES, SOLIDARITÉ INTERNATIONALE !

Dimanche 22 avril a eu lieu une manifestation spontanée entre Montgenèvre et Briançon qui avait pour but d’affirmer la solidarité avec les personnes en exil qui traversent quotidiennement cette frontière, et de répondre à l’action des fascistes de Génération Identitaire qui s’étaient donnés pour but de bloquer cette dernière et d’attraper des personnes en exil. C’est suite à cet évènement, qui a rassemblé près de 200 personnes – exilées et solidaires – que trois personnes ont été arrêtées : Eleonora, Théo et Bastien.

Ils et elles sont accusé-e-s « d’aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire français », avec l’aggravante « en bande organisée », et risquent actuellement 10 ans de prison et 750 000 euros d’amande.

Ils et elles ont été placé-e-s en détention provisoire (Bastien et Théo initialement à la maison d’arrêt de Gap, et Eleonora à la prison des Baumettes à Marseille) jusqu’à la date de leur première audience, le 31 mai. Théo et Bastien ont ensuite été transférés aux Baumettes eux aussi, suite à l’annonce d’un rassemblement devant la maison d’arrêt de Gap. À cause de leur « situation spéciale », nos trois camarades sont gardés dans le quartier des arrivants, empêchant donc tout contact avec les autres détenu-e-s et le droit aux activités habituelles, ainsi que, potentiellement, aux visites. Jeudi 3 Mai, la demande de mise en liberté conditionnelle demandée par les avocat-e-s va être évaluée. L’audience se tiendra à Gap, mais nos camarades resteront à Marseille.

Nous voyons bien dans l’aggravante « bande organisée » la volonté de l’État de casser les dynamiques de solidarité, de punir, de dissuader et de faire exemple. La nouvelle loi asile-immigration n’en laisse pas l’ombre d’un doute. En réprimant celles et ceux qui s’organisent en soutien des personnes en exil, et en décrivant Genération Identitaire comme pacifistes et légitimes, le gouvernement français crée un registre de valeurs vraiment dangereux et affirme son intention de ne pas barrer la route aux mouvements fascistes grandissants mais bien de leur ouvrir la voie. Mais le duo État-fachos ne semble pas réaliser que ni les personnes en exil – qui ont vécu bien plus difficile que quelques hélicoptères et des fils à papa aux doudounes bleues – ni les personnes solidaires ne reculeront devant de telles mesures répressives. C’est d’ailleurs à coup de procédures douteuses que nous remarquons que la tentative de faire de cette incarcération un cas d’école ne se passe finalement pas aussi bien que prévu.

Nous appelons donc à se rassembler en soutien à nos camarades et à tout-e-s les personnes visées par cette incarcération :

  • MARDI 1er MAI 15H DEVANT LE CONSULAT DE FRANCE À GENÈVE (Suisse)
  • MERCREDI 2 MAI 14H DEVANT LA GARE DE BARDONECCHIA (Italie)
  • JEUDI 3 MAI 13H00 DEVANT LE TRIBUNAL DE GAP (France)
  • JEUDI 3 MAI 18H30 DEVANT LA PRISON DES BAUMETTES À MARSEILLE (France). En lien, visionnez le reportage de Nouvo RTS sur la mobilisation du 3 mai.

#OnEstToutesDeLaBandeOrganisée #LiberonsLes #SolidaritéSansFrontières