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Notre regard

Fouiller les téléphones portables des requérants? Inutile et chronophage, selon une expérience en Allemagne

Dans le cadre d’un projet pilote, le SEM a contrôlé les téléphones et les ordinateurs portables des requérants d’asile sous prétexte qu’un nombre important d’entre eux ne peuvent prouver leur identité. Le porte-parole du SEM a précisé que ces fouilles avaient été effectuées sur une base volontaire et que ces contrôles pouvaient fournir des informations complémentaires importantes sur l’origine et l’identité des requérants d’asile, ainsi que sur l’itinéraire de leur voyage. Pour l’OSAR ces fouilles relèvent d’une atteinte à la vie privée et sont hautement contestables du point de vue de la protection des données. (Le Temps, 10.08.19)

INUTILE ET CHRONOPHAGE, SELON UNE EXPÉRIENCE EN ALLEMAGNE

À noter qu’en Allemagne, un projet similaire avait été mené, avec comme objectif de vérifier si les demandeurs d’asile mentaient sur leur origine, leur parcours, leur identité. Début juillet 2018, les résultats démontaient ce préjugé: en neuf mois, sur 238000 téléphones examinés, seuls 100 avaient pu montrer quelques contradictions. La gauche avait relevé les coûts que représenteraient la poursuite de cette pratique. (Süddeutsche Zeitung, 01.07.18)

Sophie Malka et Daniela Camelo