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Documentation

ODAE | La réforme de la loi sur l’asile pousse les personnes dans la clandestinité

En parallèle aux multiples dénonciations de cas de violences dans les Centres fédéraux d’asile, plus de 2’500 requérant·es d’asile ont disparu des structures suite à la création de ces centres et à l’entrée en vigueur de la loi sur l’asile en mars 2019. Pour certain·nes parlementaires fédéraux·ales et associations, ceci est la preuve que le système ne fonctionne pas et mériterait d’être revu.

Nous reproduisons, ci-dessous, la brève parue sur le site internet de l’ODAE romand le 25 mai 2021.

La réforme de la loi sur l’asile pousse les personnes dans la clandestinité

Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’asile en mars 2019 et la création de Centres fédéraux d’asile (CFA), plus de 2’500 requérant·es d’asile ont disparu de ces structures. Ces chiffres ont été obtenus par la RTS auprès du SEM, ces données n’étant pas publiques.

Le Centre fédéral de Chevrilles

Dans le CFA de Giffers à Fribourg, ce sont 50% des personnes en exil qui ont disparu, face à la crainte d’être renvoyées.

Ces disparitions se constatent dans tous les CFA sans procédures d’asile mais destinés au départ/renvoi, une preuve que le système ne fonctionne pas d’après des parlementaires fédéraux·ales et des associations. En cas de disparition des requérant·es d’asile, aucune mesure de recherche n’est activée. Ces personnes quittent la Suisse ou sont condamnées à la clandestinité.

Source: La Liberté, «La moitié des requérants portés disparus», 17.05.2021 ; RTS, «Plus de 2500 requérants d’asile ont disparu des centres fédéraux depuis 2019», 24.05.2021 ; RTS, «Chaque année, des centaines de requérants d’asile disparaissent dans la nature: interview de Maurice Ropraz», Forum, 24.05.2021

Voir également: ODAE romand, «Restructuration du domaine de l’asile : bilan critique des juristes indépendant·e·s», brève du 08.10.2020.