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Documentation

Pétition | STOP immédiat au centre de renvoi du Gd-Saconnex (Genève)!

La Coalition Non au centre de renvoi au Grand-Saconnex a lancé une pétition en ligne  dirigée au Grand Conseil et Conseil D’État de Genève pour leur demander de renoncer à la construction du centre de renvoi prévu au Grand-Saconnex. Les centres fédéraux d’asile sont sous le feux des critiques depuis leur mise en fonction et plus encore depuis ces dernières semaines. Le mouvement genevois demande à ce qu’un tel dispositif jugé inutile, inhumain, xénophobe et raciste ne soit pas construit alors que ceux déjà construits sont « à moitié vides ».

La pétition « STOP immédiat au centre de renvoi du Gd-Saconnex (Genève)! » peut être signée en ligne ici

Destinataire(s) : Grand Conseil et Conseil d’Etat de Genève

STOP immédiat au centre de renvoi du Gd-Saconnex (Genève)!

La construction de ce centre jouxtant la piste de l’aéroport a débuté, mais il n’est jamais trop tard pour renoncer à un projet inutile, inhumain, xénophobe et raciste.

Parce que le système des centres fédéraux:

• génère inévitablement des violences contre les requérant·es d’asile;

• traite les personnes venues trouver refuge en Suisse comme des criminelles;

• pousse les requérant·es d’asile dans la clandestinité;

Et parce que le projet de centre de renvoi du Grand-Saconnex est particulièrement inhumain;

Nous, soussigné·es, demandons au Grand Conseil et au Conseil d’État genevois d’interrompre immédiatement la construction du centre fédéral d’asile et de renvoi du Grand-Saconnex.

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Les médias ont récemment révélé les graves violations des droits humains qui ont lieu dans les centres fédéraux d’asile : sanctions arbitraires, obstacles injustifiables à l’accès aux soins médicaux, violences, insultes et comportements racistes de la part des agents de sécurité. Amnesty International évoque, dans son rapport de mai 2021, des actes assimilables à de la torture. Ces violences ne sont pas des actes isolés : on les retrouve dans différents centres fédéraux, les témoignages sont nombreux.

Nécessité de demander une autorisation pour chaque sortie du centre, horaires restrictifs (9h-17h en semaine) rendant impossible une vie sociale à l’extérieur, interdiction de recevoir des visites de ses proches, scolarisation des enfants à l’intérieur même du centre, sanctions à la moindre infraction au règlement, etc. C’est dans ces conditions que l’on prévoit d’ »accueillir » celles et ceux dont le seul crime est d’avoir fui les guerres ou la pauvreté.

Près de la moitié des requérant·es que l’on fait vivre dans ces conditions de maltraitance et de semi-détention finissent par sortir du système. Les centres fédéraux déjà existants en Suisse romande sont à moitié vides. Des familles entières sont ainsi poussées dans la clandestinité et donc rendues plus vulnérables encore. Introduire de telles pratiques à Genève reviendrait à se mettre en totale contradiction avec la tradition humanitaire du canton.

Ce centre fédéral, coincé entre une bretelle d’autoroute et le tarmac de l’aéroport, est prévu pour fonctionner comme une véritable usine à renvoi. Concrètement, les requérant·es qui, rappelons-le, viennent trouver refuge en Suisse, se verront soumis à des nuisances sonores et à une pollution de l’air dont les valeurs limites sont largement dépassées dans cette zone, avant d’être embarqué.es de force dans les avions.

Coalition Non au centre de renvoi

Avec le soutien de:
3ChêneAccueil, AGORA, Centre Social Protestant Genève, CUAE, Droit de Rester Neuchâtel, Elisa-asile, Le Silure, Les Vert·e·s genevois·e·s, LSDH-Genève, Outrage Collectif, Parti socialiste genevois, SIT, Solidarité Tattes, solidaritéS, SSP Genève, Stopexclusion, Unia