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Coordination asile.ge | Jeunes et débouté·es à Genève : des vies en suspens

Dans un rapport réalisé en collaboration avec l’Observatoire romand du droit d’asile et des étranger·ères, la Coordination asile.ge dénonce la situation des jeunes débouté·es à Genève. Illégalisé·es, menacé·es d’un renvoi et plongé·es dans le système de l’aide d’urgence, environ 60 jeunes âgé·es de 15 à 25 ans se retrouvent sans possibilité de travailler ou d’accéder à un apprentissage dual.

Le rapport intitulé « Avec le ‘papier blanc’ on ne peut pas imaginer l’avenir. Ça bloque tout » rédigé par l’Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers pour la Coordination asile.ge a été publié le 25 juin 2021.

Dans un rapport réalisé en collaboration avec l’Observatoire romand du droit d’asile et des étranger·ères, la Coordination asile.ge dénonce la situation des jeunes débouté·es à Genève. Illégalisé·es, menacé·es d’un renvoi et plongé·es dans le système de l’aide d’urgence, environ 60 jeunes âgé·es de 15 à 25 ans se retrouvent sans possibilité de travailler ou d’accéder à un apprentissage dual.

Le rapport intitulé « Avec le ‘papier blanc’ on ne peut pas imaginer l’avenir. Ça bloque tout » rédigé par l’Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers pour la Coordination asile.ge a été publié le 25 juin 2021.

Jeunes et débouté·es à Genève : des vies en suspens

Depuis 2020, la Coordination asile.ge a mis sur pied un groupe de travail pour aller à la rencontre de ces jeunes débouté·es. Un recensement ceux et celles âgé·es de 15 à 25 ans vivant à Genève a été établi, afin d’obtenir une photographie précise de la situation de chacun·e. 60 jeunes ont été répertorié·es.

La plupart d’entre eux et elles sont arrivé·es en Suisse entre 2014 et 2016 pour y demander l’asile. Pour beaucoup, le rejet de leur demande d’asile est survenu après plusieurs années de scolarité et d’intégration. Leur quotidien est celui de l’aide d’urgence, une réalité précaire : les personnes ont droit à 10 CHF par jour, un hébergement et une couverture sociale sommaires. Ils et elles perdent aussi le droit de travailler ou de faire un apprentissage dual. Pourtant, leur renvoi est souvent inexécutable, ce qui rend la situation indéfinie. Sur les 60 personnes recensées, 40 sont en Suisse depuis plus de 5 ans et plusieurs pourraient prétendre à une régularisation.

Le rapport « Jeunes et débouté·es à Genève : des vies en suspens » dresse un constat sans appel : l’incapacité d’initier ou de poursuivre la formation de leur choix, la précarité, la menace d’un renvoi et l’absence de perspectives professionnelles ou de régularisation affectent considérablement la santé physique et psychique des jeunes. Le sentiment d’être dans une impasse et l’angoisse constante sont leur lot quotidien, alors qu’ils et elles sont souvent bien intégré·es.

En 2019, le Grand Conseil genevois a accepté deux motions et une pétition visant l’insertion professionnelle et l’octroi d’un permis de séjour pour les jeunes débouté·es qui ne peuvent être renvoyé·es. Deux ans après, 60 jeunes se battent toujours pour se construire un avenir et aucune solution collective n’est esquissée : ni sur le plan de la formation, ni sur le plan de la régularisation.

La Coordination asile.ge demande donc aux autorités genevoises que :

  • Tous·tes les jeunes débouté·es et sans statut légal puissent accéder à et poursuivre la formation choisie en fonction de leurs aspirations et capacités, au moins jusqu’à 25 ans ;
  • Les jeunes débouté·es puissent terminer une formation entamée, même quand le renvoi est exécutable ;
  • La régularisation des personnes déboutées soit facilitée et soutenue, d’autant plus quand elles sont arrivées en Suisse avant l’âge de 25 ans.

Bientôt diffusés sur nos sites respectifs et sur les réseaux sociaux, découvrez des témoignages vidéo réalisés en collaboration avec l’association Vivre Ensemble.