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Evenement

Genève, 17 juin 2017 | Faroq, réfugié d’origine iranienne, expose ses bijoux

Information publiée sur le site Internet de Versoix accueille, le 1er mai 2017. Cliquez ici pour lire l’article sur le site de Versoix accueille.

Le vernissage a lieu le 17 juin 2017 dans l’atelier de Gundula Papesch (Rue de Montbrillant 24, Genève). Venez nombreuses et nombreux!

Il est de ces personnes qui, sans raison, font un jour un geste généreux qui bouleverse la vie d’un autre individu. Une de ces personnes s’appelle Gundula Papesch et possède un atelier de création de bijoux derrière la gare de Genève à l’Ilot 13.

[caption id="attachment_39290" align="aligncenter" width="300"] Bijoux de Faroq[/caption]

La démarche est née d’une interrogation personnelle: Et si un jour je devais tout quitter, recommencer ma vie sans rien, dans un autre pays, qu’est-ce qui pourrait me permettre de tenir le coup et d’avancer?

«Mon métier. Utiliser mes mains pour faire ce que je sais et ce que j’aime faire. Continuer à créer des bijoux.»

Une fois la réponse à cette question trouvée le geste s’est imposé : mettre à la disposition d’un requérant d’asile, pour un stage de trois mois, le deuxième établi jusque-là disponible dans son atelier.

Golam Reza Siroussi que nous appelons Faroq a 34 ans. Kurde d’Iran arrivé à Genève en novembre 2015, il est bijoutier de métier. Ses mains connaissent les gestes, elles sont minutieuses. Dans son pays il travaillait l’or, créait des parures pour les femmes, des bijoux superbes et traditionnels. Comme pour beaucoup son arrivée en Suisse a été difficile. L’éloignement des siens, le voyage terrible pour arriver jusqu’à nous, les mois en abri PC et l’oisiveté forcée.

Le hasard a voulu que Versoix accueille fasse le trait-d’union entre ces deux créateurs. Gundula a rencontré Faroq, l’occident a rencontré l’orient en travaillant l’argent. Au-delà de la rencontre entre cette autrichienne arrivée en Suisse il y a presque 30 ans, et ce jeune iranien qui apprend notre langue et notre mode de vie, c’est la rencontre de deux professionnels qui a eu lieu, l’échange au quotidien de techniques et de styles différents. Les créations issues du vécu de ces deux artistes leur ressemblent, les influences se mélangent pour un résultat magnifique.

Dans la tête de Gundula l’idée a germé de partager ces créations avec un plus large public. Le stage s’est prolongé, Gundula et Faroq travaillent d’arrache-pied et présenteront leurs bijoux lors d’une exposition commune. Réservez d’ores et déjà la date du 17 juin prochain pour le vernissage. Plus d’informations suivront sur ce site en temps voulu.

Ces deux artistes ont su tirer le meilleur des 4’000 kilomètres qui les séparaient à leurs naissances. Il est fort à parier qu’ils vont nous épater…