Réfugiés : tous des profiteurs ?
C'est vrai, les besoins en aide humanitaire sur place sont immenses. Mais attention, quels sont les pays qui apportent la plus grande aide ? Dans bien des cas, ce sont justement ceux qui sont confrontés à l'arrivée de réfugiés, qui sont amenés à s'intéresser à la situation sur place. Ces deux démarches sont complémentaires, et on ne peut pas opposer l'accueil, chez nous, d'un certain nombre de réfugiés à l'aide à dans les pays d'origine. Loin des yeux, loin du cœur. Sans la présence, ici, de réfugiés pour nous ouvrir les yeux, nous oublierions vite tous ceux restés au pays.
Il faut aussi savoir que le refuge dans un pays limitrophe d'une région en crise est parfois une mauvaise solution, pour diverses raisons: pays trop pauvre pour pouvoir faire face ou déstabilisé par la crise voisine. C'est ainsi qu'on a laissé mourir dans la forêt zaïroise quelque 200'000 réfugiés rwandais.
Dans d'autres cas, les pays limitrophes, totalement débordés, ferment tout simplement leurs portes en voyant que des pays plus lointains mettent des barrières à l'arrivée de réfugiés.