



Réfugiés : tous des profiteurs ?
Ce sont tous des dealers et des délinquants
Nous en accueillons plus que les autres pays européens
Il y en a trop, occupons-nous
d'abord de nos pauvres
Attention, la logique de «la barque est
pleine» nous a déjà conduit au pire. Et là où
le Conseil fédéral de 1942 pensait qu'on ne
pouvait en aucun cas accueillir plus de
10'000 réfugiés, la Suisse a tout de même
fini par en héberger 100'000 à la fin de la
guerre, non sans en avoir repoussé
beaucoup vers les camps de concentration.
A l'époque, l'encerclement par les forces de
l'axe et le rationnement alimentaire pouvait
encore expliquer la fermeture des
frontières, même s'il ne l'excuse pas.
Sommes-nous vraiment dans une situation
tellement grave aujourd'hui, pour
recommencer à démanteler le droit d'asile ?
On ne peut pas dire à l'avance que la limite
se situe ici ou là, sans avoir d'abord tout
tenté pour la repousser.
L'accueil de
réfugiés, en définitive, c'est surtout une
question de regard porté sur l'autre. Si nous
faisons l'effort de nous mettre à sa place,
nous lui trouverons une place.
Et les
pauvres de chez nous doivent surtout
craindre le moment où l'on chassera les
réfugiés. Devenue impitoyable, la Suisse
fermera aussi son coeur à tous ceux et celles
qui sont en difficulté.