Réfugiés : tous des profiteurs ?
Oui, mais ce n'est pas leur choix. Depuis 15 ans, on n'a cessé de réduire, les possibilités de formation et de travail pour les demandeurs d'asile. L'interdiction de travailler est absolue pendant les premiers mois (3 ou 6 mois, selon les procédures) Par la suite, l'autorisation est très souvent refusée, et les chicanes administratives sont telles que les employeurs ne cherchent même plus à embaucher ces étrangers au statut précaire. Dans tous les pays du monde, on travaille pour gagner son pain, et les requérants dans leur grande majorité seraient prêts à le faire si on le leur permettait, plutôt que d'être dépendants de l'assistance.
Cela ne ferait d'ailleurs pas concurrence aux chômeurs suisses, qui ne postulent pas pour des travaux totalement déqualifiés, mais plutôt aux clandestins, souvent largement tolérés malgré les problèmes que posent le travail au noir sur le plan syndical.
Paradoxalement, tout se passe comme si la Suisse préférait avoir 100'000 travailleurs au noir vivant dans l'illégalité et 50'000 réfugiés vivant légalement en Suisse, mais voués à l'assistance. Il serait grand temps de mettre fin à cette aberration.