Réfugiés : tous des profiteurs ?
Il y a des légendes qui ont la vie dure. Fr. 3.- d'argent de poche par jour, plus Fr. 10.- pour se nourrir, ce n'est vraiment pas le Pérou. Tout compris, un requérant touche entre Fr. 400.- et 650.- par mois, contre Fr. 1'000.- à 1'800.- pour les autres bénéficiaires de l'aide sociale en Suisse romande, logement et caisse maladie en plus. Pour les familles, le barème est fortement dégressif. (A Genève on ne donne que Fr. 100.- de plus par mois pour le troisième enfant). En fait les requérants d'asile vivent largement en dessous du minimum vital, tel qu'on le calcule pour les Suisses, et beaucoup préféreraient gagner leur vie plutôt que de rester assistés comme on les y oblige.
Les requérants d'asile ou admis provisoirement sont, en outre, souvent logés dans des structures collectives où ils n'ont même pas la possibilité de vivre normalement dans un espace privé. Pourquoi affirme-t-on si souvent le contraire ? Parce que certains groupes politiques xénophobes ont tout intérêt à laisser courir cette rumeur pour attirer à eux des électeurs désorientés par la crise.
Consultez les barèmes d'assistance pour vous faire une idée plus précise.