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Documentation

La vie des idées | Juger l’homosexualité, attribuer l’asile

L’existence des demandes d’asile fondées sur l’orientation sexuelle, si elles sont peu nombreuses, pose des questions qui concernent toute demande d’asile: selon quels critères, quel degré de persécution distingue-t-on les «vrais» et les «faux» réfugiés? Et que signifie cette politique de la preuve?

Article de Carolina Kobelinsky, publié sur le site La Vie des idées, le 17 décembre. Cliquez ici pour lire le texte complet sur le site La Vie des idées.

«Franchement, il n’avait pas du tout l’air homo», commente un rapporteur de la Cour nationale du droit d’asile, debout devant la machine à café lors d’une pause entre deux audiences. Quelques minutes auparavant, il écoutait un jeune homme d’origine pakistanaise – dont il avait examiné le dossier au préalable – qui sollicitait le statut de réfugié au motif de sa persécution, en tant qu’homosexuel, dans son pays d’origine. Assisté d’un interprète et conseillé par une avocate, ce demandeur d’asile avait d’abord entendu le rapporteur proposer le rejet de sa requête avant de répondre aux questions des trois juges de la formation de jugement. Visiblement, il n’avait pas réussi à emporter leur intime conviction, ils le suspectaient – un des juges me le confirmera par la suite – de ne pas être un «vrai» homosexuel.

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