Profit ? Conditions de vie et aide sociale
Des faits, non des préjugés
Quelles sont les conditions de vie des personnes relevant du domaine de l’asile ? Sont-elles mieux ou moins bien traitées que les résident·es dans le besoin ? L’assistance dont bénéficient les personnes demandeuses d’asile et admises provisoirement est nettement inférieure à celle destinée à la population résidente dans le besoin. De plus, elles vivent souvent dans des foyers d’hébergement collectifs, dans des conditions de promiscuité et avec peu d’autonomie. Quant à ce qu’on appelle « aide d’urgence », il s’agit d’une suppression de l’aide sociale. Cette mesure touche l’ensemble des personnes frappées d’une décision de non-entrée en matière (NEM) et ayant reçu une réponse négative à leur demande d’asile. Du fait du système fédéraliste suisse, les prestations d’aide sociale et d’aide d’urgence diffèrent selon les cantons et selon les statuts. Cette assistance au rabais rend les conditions de vie des personnes relevant du domaine de l’asile extrêmement fragiles et précaires.
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10 francs par jour et parfois moins. C’est le lot des personnes déboutées de leur demande d’asile ou frappées d’une décision de non-entrée en matière. Selon les cantons, elles ne reçoivent que des plateaux-repas et dorment dans des abris de protection civile. Les plus «chanceuses» reçoivent 10 frs par jour pour se nourrir et subvenir à tous leurs besoins. Elles n’ont pas le droit de travailler. C’est ce qu’on appelle l’«aide d’urgence».
En Suisse, le minimum vital est fixé à 997 frs par mois.* Les personnes demandeuses d’asile reçoivent en moyenne la moitié de ce montant.
*Aide sociale versée aux citoyens et résidents suisses dans le besoin selon les normes de la Conférence suisse des institutions d’actions sociales (2021)