Aller au contenu
Documentation

Belgique | Vols collectifs vers le Congo

Un groupe d’activistes belges s’indigne des trois vols d’expulsion collectifs qui ont eu lieu en seulement 8 jours. Dans le blog Getting the voice out ils écrivent un article intitulé « Trois vols collectifs vers le Congo en 8 jours ! Frontex toujours ? », publié le 25 juin 2013.

Décidément c’est un mauvais feuilleton qui continue ; alors que la semaine dernière une trentaine de Congolais en provenance de Belgique, d’Irlande, de France et d’Allemagne ont été expulsé-es par un vol Frontex vers le Congo….ce dimanche 23/06 un nouveau vol militaire était prévu pour l’expulsion de 4 Congolais, ceux qui n’avaient pas été expulsés la semaine passée! Acharnement, vous avez dit acharnement?L’une des expulsées prévue avait été ressortie de l’avion en extrême urgence grâce à l’intervention tenace de son avocate. Voilà que samedi, cette même personne toujours au 127bis, avait été à nouveau placée en isolement en prévision de son expulsion, et que dimanche  elle a une nouvelle fois été libérée du cachot: on lui a dit qu’elle ne serait pas expulsée ce jour-là! Inutile de décrire l’état dévastateur qu’un tel traitement engendre!Ceci illustre quelque peu la manière dont on traite les êtres humains qui ne sont pas de nos régions et à qui il est interdit de résider parmi nous.Donc, confirmation de l’OE qu’il y aurait trois personnes en vol militaire, le 23 /O6, en même temps que du fret pour la coopération au développement, et de rassurer qu’il y aurait même un médecin et une escorte …Pour exprimer leur protestation, une vingtaine de personnes se sont rendues devant l’aéroport militaire de Melsbroek.

Et voilà qu’à 21 h ce même dimanche on apprend que le 127bis a été rempli de Congolais  et qu’une vingtaine de personnes ont été embarquées!

Quelle opacité entoure les agissements des autorités, les communications pour le moins parcellaires? qui sont les personnes ainsi enfermées dans un centre fermé vite, vite en vue d’expulsion et d’où viennent-elles? Fallait-il rentabiliser les dépenses ?L’office de la honte assure qu’il n’est pas au courant de problèmes qu’auraient connus les expulsé-es, mais s’est-il informé? S’en soucie-t-il?Encore un chapitre dans cette histoire barbare qui s’écrit quotidiennement sous le regard indifférent de ceux qui ne veulent pas vraiment voir.