Italie | Les coûts inhumains pour constraster l’immigration irrégulière
L’association italienne Lunaria a publié, en mai 2013, un rapport sur les coûts engendrés par la politique migratoire restrictive italienne.
Le rapport (en italien) peut être consulté en cliquant ici.
Des allocations publiques importantes, un manque de transparence dans l’utilisation des ressources, des résultats limités par rapport aux attentes et une exposition des migrants au risque de violations des droits humains: voilà les conclusions du dossier « Costi disumani. La spesa pubblica per il ‘contrasto dell’immigrazione irregolare’« , présenté le 30 mai 2013 par Lunaria.
Selon l’association, entre 2005 et 2012, au moins 1 milliard et 668 millions d’euro ont été dépensés pour le contrôle des frontières externes, pour le développement de systèmes technologiques visant à améliorer les activités de surveillance et d’identification des migrants, pour la réalisation de programmes de renvois, pour la gestion du système d’accueil des migrants irréguliers, pour la coopération avec des pays tiers en matière de contrôle de l’immigration irrégulière.
331,8 millions d’euro pour le contrôle des frontières externes; 111 millions pour financer l’achat de nouvelles technologies, systèmes d’identification et communication dans le cadre du Pon Sicurezza pour le développement du Midi italien; 60,7 millions ont servi à financer le Fonds européen pour les renvois; 151 millions ont été dépensés pour financer des projets de coopération avec des pays tiers en matière d’immigration.
55 millions d’euro par année c’est le coût minimum estimé pour la mise en marche, la gestion, la manutention et la surveillance dans les Centres d’identification et d’expulsion (Cie en italien) et pour l’exécution des renvois des migrants détenus.
Dans le rapport on affirme que la meilleure façon de « contraster l’immigration irrégulière » serait de faciliter l’entrée et le séjour régulier de migrants en Italie. L’association demande la fermeture rapide des Cie. Entre temps, elle demande au Parlement italien de s’activer pour réduire la période de séjour maximal prévue dans les centres et exige que la privatisation des centres soit arrêtée afin d’éviter une péjoration des conditions de vie des migrants.
(traduit de l’italien par Cristina Del Biaggio)