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RFI | Gestion des flux migratoires: l’exemple de l’Espagne

Avec le naufrage de Lampedusa, la gestion par l’Europe des flux migratoires est à la Une de tous les médias. Depuis le début de l’année, l’Italie a enregistré l’arrivée de 30 000 migrants et appelle l’Europe à l’aide. L’Espagne semble, elle, mieux gérer ses flux migratoires. Le pays est pourtant une autre porte d’entrée en Europe avec ses enclaves de Melilla et Ceuta où il y a également des tentatives de passages massifs de réfugiés.

Article de François Musseau, publié le 8 octobre 2013 sur le site de Radio France Internationale. Cliquez ici pour lire l’article complet sur le site de RFI.

Photo: Sara Prestianni
Melilla
Photo: Sara Prestianni

Les flux migratoires ne se sont pas interrompus, ils se sont déplacés vers l’Est. Pour ce qui est du détroit de Gibraltar, où l’Espagne n’est qu’à 14 kilomètres des côtes marocaines, la chute est forte aussi, mais des milliers d’Africains continuent de tenter l’aventure, à la nage, sous un camion, coincé contre le moteur d’une voiture qui va dans le ferry. Et malgré les systèmes perfectionnés et la forte surveillance de la police marocaine, ceux qui veulent passer et qui y mettent toute leur énergie, y parviennent souvent. C’est la même chose à Ceuta et Melilla où la barrière, qui atteignait avant 3 ou 4 mètres de haut, atteint aujourd’hui 6 mètres : pourtant, beaucoup escaladent ces trois barrières de six mètres, avec l’énergie du désespoir. Comme le disait un commandant de la garde civile,  « Vous savez, on aura beau bâtir des barrières de 50 mètres de haut, si quelqu’un est prêt à tout pour pénétrer dans le soi-disant eldorado européen, il y parviendra ».