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Documentation

Migration Policy Centre | Les migrants entrés irrégulièrement par la mer dans l’UE

Faits, législation et options politiques

Rapport de Philippe De Bruycker, Anna Di Bartolomeo, Philippe Fargues publié en 2013. Cliquez ici pour lire le rapport complet (en anglais).

MPCRésumé de l’article:

Le 3 octobre 2013, 366 migrants sont décédés quand leur bateau a chaviré à moins d’un mile de l’île de Lampedusa.

Cet événement a suscité beaucoup de réactions. Leaders politiques italiens, européens, mais aussi  médias, société civile et Eglise catholique ont chacun dit la leur.

Quelques jours après, le 31 octobre 2013, 92 personnes ont été retrouvées mortes dans le Sahara sur la route entre le Niger et l’Algérie. La réaction immédiate a été de dénoncer les dangers de la migration irrégulière à travers les Sahara vers l’Union européenne, même si personne ne savait où ces gens se rendaient. Allaient-ils vers l’Europe, ou, plus probablement vers l’Algérie? Les migrants traversant clandestinement la Méditerranée sont surtout de jeunes hommes. Au contraire, les personnes trouvées mortes dans le Sahara étaient surtout des femmes et des enfants, un fait qui suggère que peut-être s’agissait-il de personnes qui voulaient rejoindre leurs maris et pères en Algérie, un pays où résident quelques 100’000 travailleurs migrants sub-sahariens.

Au-delà du fait tragique du décès de tellement de personnes innocentes, la pression migratoire sur la petite île de Lampedusa est devenue une préoccupation aux niveaux italien et européen. Ces événements ont déclenché une dynamique de réforme de la politique migratoire et d’asile européenne. Le Conseil européen du 25 octobre 2013 invitait la nouvellement établie « Task Force for the Mediterranean » à identifier les principes de prévention, protection et solidarité.

Une série de questions doivent être adressées afin de trouver la meilleure réponse possible. Est-ce que la tragédie de Lampedusa a été un signe d’une nouvelle tendance de la migration irrégulière vers l’Union européenne, ou était-ce le signe de risques accrus associés avec le trafic d’êtres humains? Les migrants victimes de trafic sont-ils à la fois des migrants et des candidats réfugiés ou font-ils partie d’un groupe précis de personnes? En d’autres termes, les événements survenus à Lampedusa demandent-ils une révision drastique des politiques d’asile et de migration européennes ou des réponses ad hoc?

Voir aussi la chronique-monde « Mediterrannée | Non-assistance à migrants naufragés » publiée sur notre site le 13 novembre 2011 et mise à jour régulièrement.
(traduction de l’anglais de Cristina Del Biaggio)