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Hommage à Bilal Berreni

Bilal Berreni, enfant du 20e, enfant des quartiers disparu début 2014. Retrouvé mort à Detroit il aura fallu plusieurs semaines pour identifier son corps. C’était un gosse de 23 ans, dont les yeux auront vu plus de choses que d’autres épuiseront en une vie. Une vie de poète, une vie de la rue, une vie à esquiver les codes, à esquiver les flics, à dessiner pour vivre. Une vie pour la dignité des nôtres, pour l’art et la liberté sans concession.

Ces extraits sont tirés du billet « Bilal Berreni : ‘c’est assez bien d’être fou’« , publié le 10 juin 2014 sur le site Quariters libres. Cliquez ici pour lire l’article complet. Cliquez ici pour ouvrir le projet réalisé par Bilal Berreni dans le camp de réfugiés de Choucha.

« Ne demandez jamais votre chemin à quelqu’un qui le connaît vous risqueriez de ne pas vous perdre »

Après Tunis, Bilal se rend au camp de réfugiés de Choucha à 10 km de la frontière tuniso-libyenne.  Il abrite depuis 2011 des réfugiés de 24 nationalités qui ont fui lors de la révolution Libyenne. Ils sont en attente de rapatriement pour un délai qui peut courir de 10 jours à plusieurs mois. Bilal y réside un mois, il dort aux cotés des réfugiés et commence à peindre leurs portraits, sur de longs draps accrochées sur des bâtons à la manière d’étendards. Pour leur « rendre une dignité », dit-il. Le statut du migrant conduit à la déshumanisation, à l’oubli, le regard de l’illustrateur, la relation qui se tisse au moment du dessin entre le sujet et le dessinateur, rend le sujet singulier et lui permet un instant de surmonter sa condition. La réalisation est saisissante, les silhouettes  qui flottent au vent acquièrent une dignité particulière, plantés ou brandis au milieu du désert.

 

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Photo: Bilal Berreni
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Photo: Bilal Berreni

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