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Tribune de Genève | «Ici, on devient chaque jour un peu plus invisible»

Trois mois après l’incendie du centre d’hébergement verniolan, les requérants d’asile restent sous le choc. Et sans espoir.

 Article paru dans La Tribune de Genève, le 21 février 2015. Cliquez ici pour lire l’article complet sur le site de la Tribune de Genève.

«Aux Tattes, on est serré comme des poulets. Certains téléphonent aux aurores et réveillent tous les autres. Et puis, on ne se sent pas en sécurité. On croise souvent des clandestins, en quête d’un endroit pour dormir. On a très peur qu’un nouveau feu ne se déclare», lâche Mike (21 ans), arrivé de Sierra Leone il y a trois ans. «Après mon accident, aucun assistant n’est venu me voir à l’Hôpital. Ici on nous traite au mieux comme des animaux; au pire, on ne nous voit pas. On a le sentiment de devenir chaque jour un peu plus invisible, relate, de son côté, Ayop, hébergé aux Tattes depuis six mois. Personne ne nous demande comment on va, on se sent vraiment abandonné et on devient fou.»