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Documentation

Selon une enquête du HCR, les réfugiés afghans et syriens arrivés en Grèce fuient les conflits et la violence

Selon une enquête du HCR, environ 94% des Syriens arrivés en Grèce au mois de janvier ont effectué la traversée périlleuse pour échapper aux conflits et à la violence en Syrie. De même, 71% des Afghans interrogés ont cité le conflit et la violence en tant que principal motif pour laquelle ils ont quitté leur pays.

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Karin de Grujil à qui toute citation peut être attribuée lors de la conférence de presse du 23 février 2016 au Palais des Nations à Genève. Cliquez ici pour lire le communiqué sur le site du HCR.

Le HCR publie les conclusions de son enquête sur les réfugiés afghans et syriens arrivés en Grèce en janvier 2016. Ces résultats font partie d’une étude en cours pour mieux connaître qui sont ces réfugiés, d’où ils viennent, pourquoi ils fuient et ce que sont leurs besoins particuliers en matière de protection afin que les autorités grecques, le HCR et d’autres partenaires puissent mieux leur venir en aide, en particulier ceux ayant des besoins spécifiques, comme les familles dirigées par des femmes et des enfants non accompagnés ou séparés.

Le HCR a mené cette enquête du 15 au 31 janvier 2016, en interrogeant un échantillon aléatoire de plus de 400 réfugiés et demandeurs d’asile syriens et afghans qui sont arrivés sur les îles grecques de Chios, Leros, Lesbos et Samos en janvier. Cette étude sera menée de nouveau au cours des six prochains mois, offrant ainsi des données disponibles plus complètes sur la crise d’urgence des réfugiés en Europe.

Parmi les autres principales conclusions:

  • 85% des Syriens interrogés étaient déplacés internes avant leur voyage en Grèce et 87% ont rejoint l’Europe avec des membres de leur famille.
  • 65% des Afghans et 47% des personnes qui ont séjourné dans un autre pays pendant plus de 6 mois ont déclaré ne disposer d’aucun document d’identité.
  • Le manque d’accès à des emplois qui correspondent à leurs compétences, subviennent à leurs besoins et évitent l’exploitation est le motif numéro 1 (41%) pour lequel les Syriens ont quitté leur dernier pays de résidence. Le deuxième motif (16%) est la discrimination.
  • les familles dirigées par des femmes représentaient 20% des familles syriennes qui ont été interrogées.
  • 79% des Syriens et 44% des Afghans interrogés sont détenteurs d’un diplôme secondaire ou universitaire.
  • Les femmes et les enfants représentent 51% des Syriens et 40% des Afghans interrogés.
  • La majorité (41%) des Syriens citent le regroupement familial comme ayant motivé leur choix sur le pays de destination. Par ailleurs, 20% sont des femmes chefs de famille. Cela renforce le besoin désespéré de procédures de regroupement familial.
  • Le HCR recueille, analyse et partage ces données régulièrement pour mieux informer la communauté sur le profil des réfugiés arrivés en Grèce. Nous ajouterons prochainement des enquêtes sur les réfugiés iraquiens pour compléter celles sur les ressortissants afghans et syriens dans les prochains mois. A la fois une réponse immédiate et une planification à long terme peuvent être grandement améliorées avec de meilleures données et des analyses.

Etudes: