Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2020, un jeune père iranien assistait impuissant à la mort de son fils de 6 ans au cours de leur traversée en mer pour rejoindre la Grèce. Le lendemain, les autorités grecques décidaient de le poursuivre en justice pour «mise en danger de la vie d’autrui». Il risque 10 ans de prison. La logique de déresponsabilisation des États européens pour le sort des personnes migrantes et de criminalisation de celles et ceux qui leurs viennent en aide (ONG) est aujourd’hui poussée à son comble puisque désormais ce sont des parents, déjà accablés par la perte de leur enfant, qui sont poursuivis et pointés du doigt comme responsable de ces drames. Les disparitions et décès aux frontières ne sauraient être uniquement attribués à des «passeurs sans scrupule», des «ONG irresponsables» et des «parents inconscients des risques». L’Union européenne et les États doivent prendre la mesure des conséquences des politiques migratoires à l’œuvre.
Migreurop et l’association Loujna Tounkaranké ont diffusé le 1er décembre 2020 le communiqué de presse “Mortes et disparu.e.s aux frontières européennes: les États irresponsables désignent de nouveaux coupables: les parents!”. Il est en ligne sur le site Migreurop.
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