Un nombre croissant d’Africains subsahariens utilisent l’Algérie comme pays de transit sur le chemin vers l’Europe. Certains fuient la guerre et les conflits ethniques dans leur pays d’origine; d’autres fuient la famine ou la sécheresse, beaucoup aspirent simplement à de meilleures conditions économiques et une nouvelle vie. Mais l’Algérie semble se transformer de pays de transit en pays hôte. Alors qu’une fois l’Algérie n’était qu’un point de passage, pour de nombreux migrants, elle est devenue un lieu de résidence permanent.
Les chiffres sont difficiles à trouver, et parce que les migrants ne sont pas officiellement enregistrés, les installations de soins et de soutien font défaut. L’attitude des autorités et des Algériens oscille entre une tolérance difficile et une discrimination ouverte. Les migrants sont souvent associés avec le trafic de drogue et à d’autres crimes. La législation algérienne ne parvient pas à faire la distinction entre les trafiquants et leurs victimes. Pourtant, le nombre de migrants qui entrent et séjournent en Algérie continue clairement d’augmenter, comme on peut le constater par le nombre croissant de bidonvilles.
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