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Documentation

Global Detention Project | Barrières physiques et fossés digitaux

Global Detention Project publie la première partie de son enquête sur l’utilisation des réseaux sociaux par les personnes migrantes sur leur chemin d’exil. La spécificité de cette ONG basée à Genève étant la détention, les lieux d’enfermement en Afrique du Nord et autour de la Méditerranée sont au cœur de l’attention. Les auteurs de cette enquête montrent comment les réseaux sociaux confèrent une nouvelle marge de manœuvre à des personnes confinées spatialement, leur permettant de rendre visible leur situation, de garder contact avec le monde extérieur et de trouver des soutiens internationaux.

Le rapport « Physical Fences and Digital Divides. A Global Detention Project Investigation into the Role of Social Media in the Context of Migration Control. Part I: Exposing the “Crisis”  publié en mai 2018 est disponible sur le site de Global Detention Project ou en PDF en cliquant sur l’image ci-dessus.

Intitulée « Exposer la crise », cette première partie décrit notamment l’engouement depuis 2015 pour le développement de technologies imaginées pour répondre à des besoins spécifiques des personnes réfugiées. Des parcours migratoires spécifiques y sont présentés comme celui de Rami, jeune réfugié palestinien qui a fui la Syrie. Après avoir été intercepté sur une embarcation au large de l’Égypte, il est incarcéré dans un pays qui ne lui reconnaît aucun droit. Rejoint dans sa détention par d’autres réfugiés palestiniens, l’enquête documente comment ils ont réussi à créer une campagne de mobilisation sur les chaînes de réseaux sociaux qui a conduit à leur libération. Finalement, le rapport montre que l’accès aux réseaux crée par conséquent également des disparités. S’ils ont permis à des journalistes de couvrir certaines routes migratoires, d’autres restent fermées en raison du manque d’accès à ces réseaux sociaux, clivage qui se retrouve également à l’échelle individuelle concernant les migrants.