LCO2 | Épouvantail et intérêts bien gardés
Sophie Malka
Drôle de News
À court d’argument sur la loi sur le CO2, l’UDC ? Dans son clip de campagne pour la votation du 13 juin, l’UDC suisse jouait les oracles.
Il prédisait que dans la Suisse du futur, les réfugié·es érythréen·es profiteraient de l’argent de l’aide sociale pour retourner régulièrement en vacances en Érythrée, augmentant les émissions de CO2… Quant aux bon·nes et pauvres Suisses, ils et elles seraient contraint·es malgré leur dur labeur de passer leurs congés à la maison, à causes d’impôts exorbitants. Ah, et argument massue: à cause des énergies alternatives, on ne pourra même plus recharger son portable et se chauffer.
Bref, une caricature qui laisse croire que l’UDC se préoccupe des petites gens: outre les votes et positions antisociales et ultralibérales du parti, on rappellera que sa vice-présidente, Magdalena Martullo-Blocher, fille du bien-nommé Christoph, figure au top 10 des Suisses les plus fortunés et des 500 plus riches milliardaires du monde. Et qu’Albert Rösti, ex-dirigeant du parti, est président de Swissoil, l’association nationale des négociants en combustibles. La plus pure défense de leurs intérêts, donc.
Pour faire passer la pilule, rien de plus commode que d’agiter les vieilles rengaines : la haine de l’étranger, ça paie toujours…