ODAE Romand | Vivre sans nationalité reconnue. L’apatridie comme conséquence des dénis politiques
Le septième dossier Panorama de l’ODAE romand, publié en décembre 2024, aborde le thème peu visible mais primordial du déni de nationalité et de l’apatridie.

Les articles du dossier s’intéressent aux personnes «sans-État» ou apatrides qui vivent en Suisse et subissent les conséquences de cette absence de nationalité: une restriction des droits, une impossibilité de faire entendre leur voix, une vie dans l’ombre. Quant à la possibilité d’obtenir un statut d’apatride, celle-ci se voit bien souvent déterminée par les intérêts politiques internationaux et les relations entre puissances occidentales. L’apatridie n’étant pas vouée à disparaître ces prochaines années, ce Panorama rappelle les enjeux liés à ce statut et esquisse des pistes de changements pour l’avenir.
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A écouter | Statelessness: Citizens of Nowhere

Ce podcast de Chahut Media explore la crise cachée de l’apatridie alors que des millions de personnes vivent sans reconnaissance légale, sans droits ou sans logement. Retraçant ses racines depuis l’effondrement des empires jusqu’aux divisions politiques actuelles, la série raconte comment les frontières et les politiques d’exclusion rendent invisibles des communautés entières. La série met en lumière la lutte pour l’identité, la dignité et l’appartenance, nous exhortant tous à repenser le véritable sens de la citoyenneté dans un monde fragmenté.
Une série audio en 4 épisodes à découvrir ici (en anglais uniquement).
A consulter | Communiqué de presse et rapport du HCR
Publiés en octobre 2024, disponibles en anglais uniquement
Plus d’un demi-million de personnes dans le monde qui vivaient dans l’ombre, privées de leur droit à la nationalité, ont maintenant acquis la citoyenneté suite au lancement, il y a dix ans, de la campagne #IBelong (#Jexiste), selon un nouveau rapport sur l’apatridie publié en octobre 2024 par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
L’apatridie, qui constitue une violation majeure des droits humains, prive les individus de leurs droits fondamentaux. Discriminées et marginalisées tant politiquement qu’économiquement, les personnes en situation d’apatridie ont du mal à accéder à des services essentiels tels que la santé et l’éducation. Ils sont ainsi particulièrement vulnérables à l’exploitation et à la maltraitance.
Le HCR a lancé la campagne en octobre 2014 afin de mobiliser une action internationale pour résoudre le fléau de l’apatridie. La campagne prend fin cette année. Au cours des dix dernières années, de nombreuses réalisations notables ont permis à des dizaines de milliers d’apatrides d’accéder à la citoyenneté, de mieux identifier et protéger les apatrides ou de veiller à ce qu’aucun enfant ne naisse apatride. Depuis 2010, il y a eu au total 77 nouvelles adhésions aux Conventions des Nations Unies sur l’apatridie de 1954 et 1961. Au moins 22 États ont adopté des plans d’action nationaux pour mettre fin à l’apatridie au cours de la dernière décennie.